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Un général américain affirme avoir des preuves que Téhéran arme des milices irakiennes Le Pentagone enquête sur une implication iranienne dans une attaque anti-US à Kerbala

Les États-Unis soupçonnent l’Iran d’être directement impliqué dans l’attaque d’une base américaine à Kerbala, en Irak, le 20 janvier dernier, qui a tué cinq soldats américains, a rapporté mardi la chaîne CNN. Le département de la Défense enquête actuellement sur l’origine de cette attaque, menée par des hommes portant des uniformes ressemblant aux uniformes américains, et s’attache à déterminer si elle a été menée par des Iraniens ou des combattants entraînés par des Iraniens, a indiqué CNN, citant des responsables gouvernementaux américains. Ces soupçons interviennent alors que Washington a accentué la pression sur l’Iran pour mettre un terme à son implication présumée dans les actions des insurgés en Irak et des combats confessionnels, ce que l’Iran dément. Le président américain George W. Bush avait ainsi autorisé la semaine dernière les forces américaines à capturer ou tuer les agents iraniens opérant en Irak. Au sujet de l’attaque de Kerbala, la Maison-Blanche est néanmoins restée prudente hier sur une éventuelle implication iranienne. « Je ne vais pas entrer dans ce genre de spéculations », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Tony Snow. Parallèlement, le numéro deux du contingent américain en Irak, le général Raymond Odierno, a affirmé que les États-Unis avaient des preuves que l’Iran armait des milices irakiennes, dans un entretien au quotidien USA Today publié hier. « Nous avons récupéré des armes dont nous avons les numéros de série et qui nous permettent de remonter jusqu’à l’Iran », a dit M. Odierno dans cet entretien. La plupart des armes fournies par l’Iran finissent dans les mains des extrémistes chiites irakiens, a-t-il ajouté. Parmi ces armes figurent des roquettes de type RPG-29 qui sont plus sophistiquées que les RPG-7, des roquettes katiouchas et des engins explosifs puissants qui peuvent transpercer des blindages, a précisé le général Odierno. Plusieurs Iraniens ont été capturés en Irak et sont détenus, a-t-il ajouté, ce qui a permis d’en savoir plus sur leurs agissements. John Negroponte, choisi pour devenir le numéro deux du département d’État, a, pour sa part, déclaré mardi que les États-Unis étaient « peu disposés » à amorcer un dialogue diplomatique direct à un haut niveau avec l’Iran, en l’absence de progrès sur la question nucléaire. L’Iran et la Syrie « ne font pas ce qu’ils pourraient faire pour aider à une évolution pacifique de la situation en Irak », a-t-il dit. Téhéran et Damas « savent ce qu’ils doivent faire » pour améliorer leurs relations avec les États-Unis, a-t-il ajouté, précisant toutefois qu’il ne voudrait « jamais dire “jamais” en ce qui concerne un dialogue de haut niveau avec ces deux pays ». Sur le terrain, la violence était toujours de mise, hier. Quatorze personnes ont été tuées et plus de 70 blessées à travers le pays, au cours d’attentats, en particulier à la voiture piégée, et de tirs d’obus de mortier, pour la plupart à Bagdad, a-t-on appris auprès des services de sécurité. Par ailleurs, l’armée américaine a annoncé la mort de quatre de ses soldats hier.
Les États-Unis soupçonnent l’Iran d’être directement impliqué dans l’attaque d’une base américaine à Kerbala, en Irak, le 20 janvier dernier, qui a tué cinq soldats américains, a rapporté mardi la chaîne CNN. Le département de la Défense enquête actuellement sur l’origine de cette attaque, menée par des hommes portant des uniformes ressemblant aux uniformes...