Libye Infirmières bulgares : Sofia ouvre une enquête pour tortures

Washington a salué les efforts de Tripoli pour libérer les infirmières bulgares condamnées à mort en Libye, évoqués lundi par le fils du leader libyen Mouammar Kadhafi, soulignant qu’une sortie de crise serait « bienvenue ». Par ailleurs, le procureur de Sofia, Nikolaï Kokinov, a annoncé l’ouverture par la Bulgarie d’une enquête sur les tortures auxquelles auraient été soumis les cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien. Cette investigation officielle portera sur les actes de 11 officiers libyens qui auraient « forcé » les infirmières à reconnaître les faits lors d’interrogatoires de police, selon M. Kokinov. Cela pourra donner lieu à une inculpation suivie éventuellement d’un procès, a-t-il ajouté. En outre, les infirmières sont maintenant également accusées de « calomnie » à l’égard de policiers libyens, a indiqué leur avocat. Selon Me Othmane al-Bizanti, les cinq infirmières vont être interrogées le 11 février pour répondre de « calomnie à l’égard de policiers libyens », dans le cadre de ce deuxième dossier contre elles. Tripoli exige un visa pour tous les étrangers Tout étranger souhaitant entrer en Libye devra prochainement être muni d’un visa, y compris les ressortissants d’Algérie, du Maroc, de Mauritanie, de Tunisie et d’Égypte jusqu’à présent épargnés par cette mesure, a annoncé hier le ministre libyen de l’Intérieur. « Cette procédure, qui entrera en vigueur prochainement afin de lutter contre l’immigration clandestine, s’appliquera à tous les étrangers, y compris les Arabes », a déclaré le ministre Salah Rajab en marge d’une réunion des ministres arabes de l’Intérieur à Tunis. « Cette procédure ne contredit pas les dispositions prévues dans le cadre de l’Union du Maghreb arabe », a dit M. Rajab.