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LITTLE MISS SUNSHINE Jonathan Dayton, Valerie Faris On est à mi-chemin entre un film de Wes Craven et ceux des frères Coen. Little Miss Sunshine est un film complètement déjanté qui pourrait bien être la surprise des Oscars dans six semaines. Tout du moins, on l’espère. Les personnages sont tout aussi loufoques que l’histoire. C’est en fait un road movie qui suit une famille de déglingués, la famille Hoover. Et donc, dans la famille Hoover, je choisis le père, inventeur d’une méthode de motivation, je choisis aussi le grand-père cocaïnomane, cardiaque et obsédé… je choisis aussi l’oncle dépressif, le fils qui hait tout le monde et la mère qui vit au jour le jour, complètement dépassée par les événements. Et bien, toute cette petite famille va accompagner Olive, 7 ans, qui rêve d’être une reine de beauté et qui est invitée au concours de Little Miss Sunshine en Californie. Essayez d’imaginer la suite. THANK YOU FOR SMOKING Jason Reitman Thank you for Smoking, c’est un peu les contradictions de l’Amérique. Le lobbying forcené de la plupart des grandes industries, ici en l’occurrence celle du tabac et la manipulation médiatique, d’un côté, et le puritanisme, l’interdiction de fumer et les vraies fausses valeurs, de l’autre. Alors, Thank you for Smoking fait mal, parce qu’il appuie là où ça saigne. Le film de Jason Reitman, où l’on retrouve Robert Duvall, Aaron Eckhart, Sam Eliott et Katie Holmes (qui fait autre chose qu’être la femme de Tom Cruise), raconte l’histoire de Nick Naylor, un lobbyiste séduisant qui met son charme au service de la société Big Tobacco afin de vendre les bienfaits de la cigarette, face au ravage causé par les campagnes de prévention contre le tabagisme. En aucun cas moralisateur, le film prend le parti de rire du procédé plutôt que de faire pleurer. Irrésistible. THE SQUID AND THE WHALE Noah Baumbach Oui, on peut encore faire des films qui se basent sur les sentiments des personnages ; leurs peurs, leurs angoisses, leurs déchirures. Oui, on peut le faire, plus de vingt ans après Kramer v/s Kramer. The Squid and the Whale, c’est une histoire simple, celle d’un divorce. Nous sommes en 1986, et les Berkman ont décidé de se séparer. Les deux garçons du couple sont choqués par la nouvelle d’autant que Bernard et Joan Berkman ont voulu organiser les choses et ont divisé la semaine de leurs fils pour qu’ils se partagent entre les deux foyers. Les enfants vont donc mûrir plus vite, un peu malgré eux… et c’est cette nouvelle vie dont le spectateur est témoin. On s’attache très vite à cette famille hors norme, mais en somme si banale, et on comprend un peu plus l’engouement de la presse outre-Atlantique pour ce film qui a été nommé aux Oscars.