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La grève entraîne forcément une menace contre certains droits, estime le chef du CPL Aoun : Nous appelons les gens à ne pas circuler et à rester chez eux

Le Bloc de la réforme et du changement a tenu hier sa réunion hebdomadaire à Rabieh en présence du chef du Courant patriotique libre (CPL), le député Michel Aoun. De manière assez surprenante, Michel Aoun a appelé les Libanais à rester chez eux en déclarant : « Nous appelons les gens à ne pas circuler et à rester chez eux, pour que personne ne puisse prétexter la présence de fauteurs de troubles ou de casseurs et afin d’éviter les problèmes et les dangers potentiels. » M. Aoun a ajouté que « tout le monde est au courant de l’ordre du jour du bloc, et demain (aujourd’hui) ce sera la grève. Nous avons étudié la question de la grève, notamment à la lumière des informations et des rumeurs qui nous sont parvenues. Il était nécessaire de nous pencher sur ces informations, de manière à pouvoir attirer l’attention des citoyens et mettre les politiques devant leurs responsabilités ». Le député du Kesrouan s’est ensuite attardé sur les « commentaires faits par les chaînes de télévision et qui ont fait état d’une possibilité de discorde au cas où une grève aurait lieu (...). Cela n’est pas nouveau et les menaces de dissensions ont commencé le premier jour où l’opposition a entamé son sit-in (...). Si la discorde se produit, elle sera de la responsabilité de celui qui aura parlé de dissensions ». M. Aoun a d’autre part rappelé qu’après les risques de discorde sunnito-chiite véhiculés par les médias, « on entend parler aujourd’hui de dissensions interchrétiennes ; or personne n’a le droit de prononcer cette expression tant que les revendications demeurent des revendications politiques et justes (...). Personne n’a le droit d’agir contre l’autre, tant que nous reconnaissons l’existence de forces armées responsables du maintien de l’ordre ». Le député a poursuivi en ajoutant que « celui qui commet des actes tendant à troubler l’ordre public est responsable de ses actes ». Pour M. Aoun « les grèves entraînent forcément une menace contre certains droits (...). La grève est un droit acquis (...) et il s’agit d’un moyen permettant de s’exprimer ». Et d’ajouter : « Nous avons déjà affirmé que ce mouvement tendait à l’escalade et qu’il pourrait ainsi entraver certains droits. Si cette entrave constitue un trouble à l’ordre public, l’État doit le réprimer. Si elle prend la forme d’une agression contre les individus, que l’agresseur assume la responsabilité de son acte », mettant ainsi en garde contre les risques d’« alimenter l’esprit sectaire et fanatique, parce que cet esprit est contre l’intérêt de tous ». Sur un autre plan, le chef du CPL a fait état d’informations publiées par le secrétariat de Bkerké concernant « des fauteurs de troubles qui pourraient s’infiltrer parmi les manifestants ». Sur le point de savoir si cette fois, ce mouvement de l’opposition allait réussir, M. Aoun a indiqué que « nous avons essayé de rester sages, et maintenant le mouvement d’escalade a commencé. À partir de là, nous disons qu’après-demain sera plus dur que demain, pour que le gouvernement soit désormais convaincu que sa façon de traiter avec l’opposition n’est pas saine ». Répondant à une question sur le fait de savoir si le fait qu’il ait appelé les gens à rester chez eux n’allait pas influer négativement sur le cours de la manifestation, M. Aoun a insisté sur le fait que « le mardi (aujourd’hui) n’est pas pour manifester, mais nous n’avons rien contre une éventuelle manifestation. Ils peuvent éventuellement suivre les communiqués de l’opposition et se réunir devant les bureaux du CPL dans les différentes régions. Ils peuvent aussi se diriger vers les points de rassemblement prévus, à partir de 7h du matin ».
Le Bloc de la réforme et du changement a tenu hier sa réunion hebdomadaire à Rabieh en présence du chef du Courant patriotique libre (CPL), le député Michel Aoun.
De manière assez surprenante, Michel Aoun a appelé les Libanais à rester chez eux en déclarant : « Nous appelons les gens à ne pas circuler et à rester chez eux, pour que personne ne puisse prétexter la...