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Actualités - CHRONOLOGIE

Entre grévistes et non-grévistes, le quotidien quand même perturbé

Comment la grève se répercutera-t-elle sur le quotidien des citoyens ? Difficile de le prévoir alors que rien ne filtre sur les moyens que l’opposition envisage de mettre en œuvre aujourd’hui. De manière générale, l’appel à la grève sera donc respecté par certains organismes, comme la CGTL, par des organismes agricoles, par un des syndicats d’employés de l’aéroport, par les enseignants de l’enseignement supérieur et universitaire du Hezbollah, du CPL, ainsi que par les sympathisants du bloc Skaff. Mais il sera boudé notamment par le secteur de l’enseignement public, par l’Union des institutions éducatives privées du Liban représentant 96 % des écoles privées du pays, par les syndicats de la MEA, par les syndicats des sociétés de carburants et de produits pétroliers, par le syndicat des chauffeurs de taxi, par les universités NDU et USEK, par les forces du 14 Mars, et par les partis PNL et PSP. De leur côté, les associations de commerçants, notamment à Achrafieh, à Jounieh et à Jbeil, appellent, elles, leurs adhérents à se conformer à leurs propres convictions, compte tenu que la fermeture ou l’ouverture sera considérée « comme un acte politique et une prise de position avec telle ou telle partie ». Sur le terrain, la journée d’aujourd’hui risque donc de mener à de réelles perturbations au niveau de certains secteurs, alors que d’autres devraient fonctionner normalement. Il n’en reste pas moins que l’inquiétude pointe, face au risque d’escalade et à la menace à peine voilée de l’opposition de couper les axes principaux et d’empêcher les citoyens de se rendre à leur travail. Alors que le syndicat des employés de l’aéroport qui s’occupe de fournir de la nourriture aux avions a décidé de se conformer à l’appel à la grève, l’ensemble des syndicats liés à la MEA (représentant 95 % des employés) travaillera normalement aujourd’hui, selon un communiqué de la MEA. Un responsable à l’AIB observe à ce propos que le trafic aérien devrait fonctionner normalement, si toutefois les voyageurs parviennent sans encombre à destination. Mais ils risquent cependant de ne pas se voir servir de repas dans l’avion, ou tout juste un snack, solution de rechange à laquelle ont opté les reponsables. Le secteur scolaire semble, de son côté, devoir être plus touché. Et ce malgré l’appel du ministre de l’Éducation, Khaled Kabbani, pour écarter la politique de l’éducation, indiquant que « la journée sera une journée normale de travail dans toutes les écoles ». En effet, le communiqué de l’Union des institutions éducatives privées du Liban a indiqué, par le biais du secrétaire général des écoles catholiques, le père Marwan Tabet, après une rencontre avec le patriarche Sfeir, que les écoles privées ouvriront leurs portes aujourd’hui, car « l’éducation doit rester neutre et au-delà de toutes considérations politiques », mais qu’elles laissent cependant « la décision définitive à chaque directeur d’établissement et à chaque parent d’élève ». Résultat, certains établissements scolaires ont tôt fait de prendre la décision de fermer leurs portes, par mesures de sécurité, comme le Collège Notre-Dame de Jamhour, alors que d’autres, comme le Collège protestant, considèrent la journée comme une journée ordinaire de travail. Il reste à espérer que les autocars scolaires ne se retrouveront pas au beau milieu de mouvements de protestations.
Comment la grève se répercutera-t-elle sur le quotidien des citoyens ? Difficile de le prévoir alors que rien ne filtre sur les moyens que l’opposition envisage de mettre en œuvre aujourd’hui.
De manière générale, l’appel à la grève sera donc respecté par certains organismes, comme la CGTL, par des organismes agricoles, par un des syndicats d’employés de...