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Les lecteurs ont voix au chapitre

Vacances de Noël à Beyrouth Rentrer quelques jours en vacances, revoir sa famille, ses amis, apprécier chaque moment que l’on vit pendant ces précieux et trop rares moments, c’est tout ce que ce pays, sa politique et son voisinage sont capables de nous offrir aujourd’hui. Le Liban en période de Noël ressemble bien plus à un lieu de vacances pour jeunes qu’à un pays auquel nous appartenons et dans lequel nous sommes censés vivre paisiblement, comme tous les citoyens du monde. Lieu de réunion de tous les expatriés séparés depuis des années et uniquement capables de partager de très brefs et éphémères moments, limités par le temps qui leur est cher en ces lieux. Émerveillés par la beauté et la vitalité du pays, ils rêvent désespérément de pouvoir y retourner un jour. Fin des vacances, de retour à Londres, Paris, New York ou ailleurs, c’est pareil : ils ont tous le mal du pays, continuent à vivre pendant un moment dans le souvenir de ces merveilleux et fugitifs moments passés dans leur pays avant de reprendre le cours de leur vie dans un pays qui ne sera jamais le leur. Neyla MERHEB Question de langage L’expression «ni vainqueur ni vaincu», utilisée pour qualifier la solution envisagée dans la crise actuelle, me paraît négative par sa formule même. Elle évoque un arrière-plan de guerre. Elle laisse penser que les parties en cause sont des belligérants qui opèrent un repli et arrêtent les hostilités en restant sur le qui-vive, dans l’attente de voir les conflits surgir de nouveau. L’expression renie simplement toute victoire et toute défaite à chacun des antagonistes en présence, qui se retrouvent dans une situation floue puisqu’ils n’ont ni gagné ni perdu. Elle ne met pas en relief l’échange effectif de concessions réciproques en vue d’un plan d’avenir. «Ni vainqueur ni vaincu» renvoie l’image inquiétante d’ennemis haineux, forcés de déposer les armes et contraints de vivre côte à côte – ou plutôt dos à dos –, sans la moindre perspective d’un projet commun. Le mot « compromis » me semble plus adéquat pour proclamer le dénouement de la crise. En tout cas moins aride, plus rassurant et plus tonique pour le moral des Libanais. Il inspire l’idée positive d’un accord de personnes éprouvant entre elles au moins quelques bons sentiments et partageant un certain nombre, même minime, d’idées constructives. Le terme « compromis » témoigne d’une certaine confiance entre des individus qui veulent se rapprocher et qui, ayant reconnu l’inanité de leurs dissensions, ont arrêté de se battre, pour se prêter d’ores et déjà volontairement à un arrangement et peut-être, plus encore, à une réconciliation solide. Dans le but de faire résolument partie d’une famille réunifiée, capable de regarder dans la même direction et de servir une même cause, un Liban unique parce que pluriel. Claude ASSAF
Vacances de Noël à Beyrouth

Rentrer quelques jours en vacances, revoir sa famille, ses amis, apprécier chaque moment que l’on vit pendant ces précieux et trop rares moments, c’est tout ce que ce pays, sa politique et son voisinage sont capables de nous offrir aujourd’hui.
Le Liban en période de Noël ressemble bien plus à un lieu de vacances pour jeunes qu’à un pays...