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Actualités - CHRONOLOGIE

Le ministre des Télécoms reçoit des dissidents aounistes Hamadé : Si le régime syrien n’avait pas procédé à des assassinats, il n’aurait pas redouté la « politisation » du tribunal

Si le régime syrien n’avait pas commis des « crimes politiques », il n’aurait pas tant redouté la « politisation » du tribunal à caractère international, a affirmé hier le ministre des Télécoms, Marwan Hamadé, répondant ainsi au vice-président syrien, Farouk el-Chareh, qui a déclaré redouter « l’exploitation politique du tribunal international ». « L’opposition énergique du régime syrien, qu’elle ait été exprimée par ses amis ou directement, ou encore sur le terrain au Liban par la tentative de terroriser les Libanais et les responsables, montre bien que la question n’est pas politique, a déclaré M. Hamadé. La sanction qui se prépare est, certes, la sanction de crimes politiques commis au Liban. L’assassinat du président martyr Rafic Hariri et de ses compagnons n’était pas un crime passionnel, pas plus que ne l’étaient les assassinats criminels et les autres tentatives d’assassinat qui se sont produits. Les victimes de ces attentats ont été sanctionnées pour leur position politique favorable à l’indépendance du Liban. Les tribunaux internationaux sont créés pour châtier les coupables de ce type de crimes. Si Farouk el-Chareh est gêné à ce point par ce qu’il appelle politisation, son régime n’avait tout simplement pas à commettre ce genre d’assassinats politiques ». Par ailleurs, M. Hamadé a affirmé que le ministère des Télécoms œuvre dans le cadre du projet de réformes adopté par le gouvernement en vue de Paris III. « Nous ne cherchons à défier personne, a-t-il affirmé, mais nous œuvrons pour sauver le Liban et relancer l’économie. Le forum du 25 janvier est le passage obligé de l’effondrement économique et social vers le salut. C’est pourquoi nous invitons tous les secteurs ouvriers, en particulier ceux qui refusent de placer leurs revendications sous une bannière politique, à s’exprimer. » Et M. Hamadé de préciser que « toutes les remarques formulées par les organismes économiques, syndicats et associations d’agriculteurs, aussi bien que ceux qui émanent de la société civile, seront examinées pour permettre au gouvernement de refléter les aspirations du peuple libanais à sortir de la crise économique actuelle aussi bien avant, pendant qu’après Paris III ». « Nous avons pris connaissance des remarques du Hezbollah sur le projet de réformes, et nous n’y avons vu en aucune façon un rejet catégorique de Paris III », a dit le ministre des Télécoms, qui a espéré que la conférence d’aide au Liban « rapproche les Libanais les uns des autres ». Hariri et l’implantation Sur un autre plan, M. Hamadé a reçu hier MM. Élie Mahfouz, président du « Mouvement du changement » et Bassam Khodr Agha, président du « Mouvement libanais libre », des chefs de mouvements venus de la mouvance aouniste et qui ont fait dissidence, critiquant la ligne de conduite politique suivie depuis quelque temps par le général Michel Aoun. M. Mahfouz a critiqué le « folklore » des revendications de rue, relevant notamment que le président de la CGTL appartient à un parti, le PSNS, « qui reçoit ses consignes de Damas ». De son côté, Bassam Khodr Agha a révélé que le général Michel Aoun a persuadé le secrétaire général du Hezbollah que la communauté sunnite au Liban était d’accord pour implanter les Palestiniens au Liban, et que ce projet avait été accepté par Rafic Hariri, appuyé par l’Arabie saoudite et les émirats du Golfe. Toujours selon Khodr Agha, le général Aoun s’est engagé à ne pas accepter le désarmement du Hezbollah avant celui des camps palestiniens et l’échec du plan d’implantation des Palestiniens au Liban.
Si le régime syrien n’avait pas commis des « crimes politiques », il n’aurait pas tant redouté la « politisation » du tribunal à caractère international, a affirmé hier le ministre des Télécoms, Marwan Hamadé, répondant ainsi au vice-président syrien, Farouk el-Chareh, qui a déclaré redouter « l’exploitation politique du tribunal international ».
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