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MUSIQUE - À 81 ans, l’artiste vient d’entamer la tournée marquant le 60e anniversaire de sa carrière Le roi du blues B.B. King se produira « jusqu’à la mort »

Après plus de 10 000 concerts et une carrière s’étendant sur sept décennies, B.B. King affirme à l’AFP qu’il se produira « jusqu’à la mort », tant le roi du blues a encore envie de faire connaître cette musique au plus grand nombre. À 81 ans et alors qu’il vient d’entamer la tournée marquant le 60e anniversaire de sa carrière, King a certes baissé de rythme : de 240 concerts annuels, il est passé à 150, un chiffre qui ferait pourtant pâlir bien des artistes du tiers de son âge. Et bien qu’il souffre de diabète chronique et d’une faiblesse aux genoux qui l’oblige à se produire assis, il affirme ne pas vouloir imaginer une autre vie que celle qu’il passe sur la route, de petites salles aux plus prestigieuses, comme le week-end dernier au théâtre Kodak, écrin des Oscars à Hollywood, dans le nord-ouest de Los Angeles. « Je souffre d’une maladie qui me semble être contagieuse. Elle se nomme “j’en veux encore”», plaisante B.B. King, interrogé dans son bus de tournée, somptueusement décoré et tendu de cuir. Mais derrière sa tournée sans fin se cache un autre objectif : faire connaître le blues au plus grand nombre. « À part la radio satellite, je n’entends pas de blues sur les ondes », regrette-t-il. « Donc, l’une des raisons pour lesquelles je voyage beaucoup est d’apporter la musique aux gens. Si je ne l’apporte pas, on ne l’entend pas. » Devenu au fil du temps l’un des artistes ayant le plus d’expérience de la scène, il ne s’est pourtant pas débarrassé de son trac. « On ne sait jamais ce qui va se passer (...). Lorsque je monte sur scène, je me sens toujours comme un petit bateau sur l’océan », assure-t-il. Né à Itta Bena (Mississippi, Sud), Riley B. King a commencé dans la vie comme ouvrier agricole, avant de devenir conducteur de tracteur – « j’étais plutôt bon aussi » à ce métier, se souvient-il en plaisantant –, et de donner son premier concert en 1948. « Dans la plantation, on travaillait de l’aube au crépuscule. Mon salaire était alors de 22 dollars par semaine. Mais en concert, on me donnait 12,5 dollars par soir. Grosse différence », dit-il. Soixante ans plus tard, B.B. King est le plus réputé des musiciens de blues encore en vie, tandis que sa ES-345 Gibson, surnommée « Lucille », produit l’un des sons de guitare les plus reconnaissables au monde. Des musiciens de premier plan, d’Eric Clapton à George Harrison, l’ont désigné comme leur inspirateur. Alors qu’il a reçu l’année dernière la « médaille présidentielle de la liberté », la plus haute distinction civile des États-Unis, qu’il porte depuis fièrement au revers de sa veste, King souligne que cette récompense a surtout servi le blues. « Je me demande comment ils ont eu mon nom, comment il se fait qu’ils aient su qui j’étais (...). Cela a été un honneur merveilleux », dit-il. Des honneurs, il va encore en pleuvoir l’année prochaine, puisque s’ouvrira près de son lieu de naissance un musée retraçant sa carrière. Pourrait-il imaginer ne plus jouer ? « Oui, quand je serai mort. Je voudrais pouvoir jouer jusqu’à la fin. »
Après plus de 10 000 concerts et une carrière s’étendant sur sept décennies, B.B. King affirme à l’AFP qu’il se produira « jusqu’à la mort », tant le roi du blues a encore envie de faire connaître cette musique au plus grand nombre.
À 81 ans et alors qu’il vient d’entamer la tournée marquant le 60e anniversaire de sa carrière, King a certes baissé de rythme :...