Damas « resserre l’étau autour des opposants »

Des partis de l’opposition en Syrie ont accusé hier les autorités de « resserrer l’étau » autour des militants, dans un communiqué reçu hier par l’AFP. Durant l’année 2006, « le régime a resserré l’étau autour de l’opposition de l’intérieur. Il a interdit les réunions et les activités, tenté de terroriser les militants en les jetant en prison et en portant à leur encontre de graves accusations », indiquent ces partis réunis au sein de la « Déclaration de Damas ». Selon le texte, le bureau du secrétariat de la Déclaration de Damas s’est réuni samedi pour « examiner les problèmes auxquels font face les forces de l’opposition, en raison de la décision des autorités de bloquer toute perspective politique et d’interdire toute action de l’opposition ». L’opposition accuse le pouvoir de « propager des informations qui font état d’arrestations de groupes jihadistes dans l’objectif de donner l’impression que les forces terroristes et extrémistes sont (l’unique) substitut au régime ». « Tout cela vise à assurer la survie du régime (...) qui a des problèmes à cause des pressions extérieures exercées sur lui, de l’isolement régional et international qui lui est imposé, avec l’opposition démocratique et avec le citoyen syrien dont le pouvoir d’achat est en diminution », ajoute le texte. Le communiqué, qui dénonce la politique gouvernementale en matière sociale, affirme que « la vie chère, le chômage, la corruption (...) ont augmenté la tension sociale ». La Déclaration de Damas, lancée en octobre 2005, regroupe plusieurs partis interdits (communiste, nationaliste, libéral et kurde) et appelle à un « changement démocratique radical » en Syrie. Elle a obtenu le soutien des Frères musulmans syriens, basés à Londres.