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SEPTIÈME ART Francis Ford Coppola, la culture et les professionnels du cinéma roumain

Le réalisateur américain Francis Ford Coppola s’est visiblement attaché à la Roumanie, louant le travail des professionnels du cinéma et la culture du pays, où il termine son nouveau film, attendu depuis dix ans, « Jeunesse sans jeunesse », tiré d’une œuvre de Mircea Eliade. « Leurs qualités professionnelles, comme leur comportement, ont été excellentes », a déclaré Coppola à l’AFP lors d’un entretien via Internet, rendant ainsi hommage aux équipes de tournage roumaines. Sa première rencontre avec le président roumain Traian Basescu est aussi « partie du bon pied », et les relations entre les deux hommes sont « chaleureuses et détendues », a aussi déclaré à l’AFP Doina Dragnea, directrice de production de Coppola et qui était présente à cette rencontre. Basé sur une histoire du Roumain Eliade, philosophe et historien des religions, ce nouveau film se déroule à Bucarest et à Piatra Neamt (nord du pays). « Il était donc évident de tourner ici », déclare le réalisateur d’Apocalypse Now, du Parrain et de Dracula, basé sur le roman de l’Irlandais Bram Stoker, inspiré lui-même du prince roumain sanguinaire du XVe siècle, Vlad Tepes, dit « l’empaleur ». Une pléiade d’acteurs ont été réunis pour ce film (Tim Roth, Alexandra Maria Lara, Bruno Ganz et aussi Matt Damon) qui raconte la vie d’un professeur, bouleversée par « un incident cataclysmique durant des années noires avant la Seconde Guerre mondiale », selon Variety, la revue spécialisée de Hollywood. Outre la Roumanie, des scènes ont été tournées également en Suisse, à Malte et en Inde. Durant le tournage de Jeunesse sans jeunesse, la culture roumaine « était implicite et nous avons tenté de l’absorber au mieux que nous pouvions pour l’utiliser dans la relation de l’histoire », a déclaré Coppola. « La Roumanie jouit d’un héritage culturel riche dans tous les arts, particulièrement la poésie, la littérature, le théâtre et la musique. Ce grand legs, associé au volontarisme et au talent de jeunes gens bien formés, est un gage de succès dans le futur », a-t-il poursuivi. Selon Mme Dragnea, sa directrice de production, Coppola « a pensé faire ce film comme s’il était débutant », avec un petit budget et une jeune équipe qui a travaillé avec lui, 14 à 15 heures par jour, durant six mois, « comme un privilège ». « Il prépare tout, jusqu’au plus petit détail », travaillant « jour après jour, heure par heure, seconde après seconde, avec les acteurs et l’équipe de tournage », précise-t-elle. Effectivement, « l’équipe était très jeune, enthousiaste et volontaire pour s’adapter à la seule façon de pouvoir tourner le film », a précisé à l’AFP le metteur en scène américain. « Faire ce film l’a rendu plus jeune », ajoute Mme Dragnea. Coppola a su créer une atmosphère « informelle » autour de lui en Roumanie, comme en témoigne son entretien avec le président Basescu, ancien capitaine de la marine marchande, souriant et gouailleur, rappelle-t-elle. Le choix par Coppola d’une équipe exclusivement locale a été très apprécié en Roumanie, qui vient de rejoindre le premier janvier l’Union européenne et où l’industrie du cinéma fait de plus grands efforts pour se mettre aux normes internationales, comme dans les années 30, à l’époque où Bucarest était « le petit Paris des Balkans ». Le réalisateur roumain Cristi Puiu, dont le film primé, La mort de monsieur Lazarescu, a été classé parmi les dix meilleurs films de 2006 par la critique de New York, a estimé que le choix de l’équipe par Coppola « était particulièrement important pour les techniciens capables de travailler pour lui. Il ne faut pas oublier que c’est un grand réalisateur ». Valorisant. Enfin, un représentant du Centre national de la cinématographie (CNC) estime que l’industrie du film est devenue en Roumanie « l’un des meilleurs ambassadeurs » du pays. D’autant que « Coppola y reviendra vite », selon Mme Dragnea.
Le réalisateur américain Francis Ford Coppola s’est visiblement attaché à la Roumanie, louant le travail des professionnels du cinéma et la culture du pays, où il termine son nouveau film, attendu depuis dix ans, « Jeunesse sans jeunesse », tiré d’une œuvre de Mircea Eliade.
« Leurs qualités professionnelles, comme leur comportement, ont été excellentes », a...