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Les lecteurs ont voix au chapitre

Quelle est notre nationalité? Sur Internet et à la télévision circule une vidéo qui stigmatise notre honte nationale. Des jeunes, devant le drapeau de leurs différents pays, s’identifient par leur nationalité, alors que des Libanais s’identifient chacun par sa confession. Qu’il me soit permis de citer un fait significatif. En juin dernier, la Coupe du monde de football débute en Allemagne. Je suis à un rond-point, quand passent deux garçons de 12-13 ans, l’un des deux portant un bonnet aux couleurs du Brésil. Je lui dis: «Bravo! Tu soutiens l’équipe brésilienne.» Et à son collègue: «Toi, quelle équipe soutiens-tu?» Il répond: «Moi, c’est l’Allemagne.» Je le taquine: «Tu as tort; c’est l’équipe brésilienne qui est la meilleure du monde.» J’ajoute: «Je te dis cela, car je suis libanais et brésilien.» Il répond: «Et moi je suis chiite.» Le petit ne savait pas qu’il était libanais. Je voudrais dire le plus clairement possible qu’il aurait pu être de n’importe quelle autre confession, chrétienne ou musulmane. Réfléchissons. Le Liban vit un clivage confessionnel très grave. Où allons-nous? Vers un autre Irak, au lieu d’être un exemple pour les Irakiens? Au XXIe siècle, nous ne sommes encore qu’un agglomérat de communautés religieuses; nous ne cessons de nous mentir mutuellement sur une prétendue «unité nationale» et n’avons pas une identité nationale commune. Halim ABOUCHAKRA Sisyphe heureux Gebran Tuéni est tombé il y a treize mois, victime d’un odieux attentat qui visait sa voix, sa plume de journaliste libre et libérateur. Il fut un Sisyphe glorieux, poussant sans cesse son rocher de souffrance pour enfin accéder au bonheur suprême, auprès du Créateur. Sa révolte, son audace et son courage auront bravé jusqu’au bout la noirceur de la mort. Aujourd’hui, son serment reste celui de toute une jeunesse libanaise libre et souveraine. Par l’union entre chrétiens et musulmans, Tuéni invite le peuple, tout le peuple à aimer et à défendre la patrie. Cher Gebran, nous nous inclinons devant la grandeur de ton âme, devant le souvenir de ta mère Nadia, de ton frère Makram et de ta sœur Nayla. Ce n’est en aucun cas le moment des adieux ; au contraire, en nous tu résides pour l’éternité. Tu es ce « rêveur de terre », cet homme – vu par Nadia Tuéni – unique en son genre et au « pouvoir de naître homme double au soleil ». Rita KASSIS Zahlé
Quelle est notre nationalité?

Sur Internet et à la télévision circule une vidéo qui stigmatise notre honte nationale. Des jeunes, devant le drapeau de leurs différents pays, s’identifient par leur nationalité, alors que des Libanais s’identifient chacun par sa confession. Qu’il me soit permis de citer un fait significatif. En juin dernier, la Coupe du monde de football...