Mannequins trop maigres De nouvelles mesures en Italie

Le gouvernement italien a signé avec la Fédération de la mode et les stylistes un « code éthique » afin de s’attaquer au problème des mannequins trop maigres, a annoncé fin décembre dans la presse la ministre des Sports et de la Jeunesse Giovanna Melandri. Le texte, qui sera ratifié par la Fédération de la mode italienne et l’association Alta Moda regroupant les couturiers qui présentent leurs collections à Milan et Rome, prévoit en premier lieu l’interdiction des défilés aux jeunes filles de moins de 16 ans. Un contrôle médical sera imposé aux mannequins pour s’assurer que leur indice de masse corporelle n’est pas inférieur à 18 (correspondant par exemple à une fille mesurant 1,72 m et pesant 53 kilos), seuil jugé dangereux par la médecine. Toute jeune fille en dessous de cette limite ne pourra pas défiler. La nouvelle réglementation oblige également les couturiers à ajouter dans leurs collections, et donc dans leurs magasins, des vêtements de tailles 42 et 44. Selon le quotidien La Stampa, 60 % des femmes italiennes s’habillent en taille 40 et plus. L’idée de Giovanna Melandri est non seulement de « revaloriser un modèle de beauté sain et généreux », mais aussi de réhabiliter une certaine « beauté méditerranéenne », même s’il ne faut pas s’attendre à voir défiler « des Sofia Loren », a-t-elle souligné dans un entretien au quotidien Il Messaggero. Les nouvelles règles seront appliquées lors des défilés de prêt-à-porter de Rome, du 27 au 30 janvier, et de Milan, du 17 au 25 février. En novembre, la mort du mannequin brésilien anorexique Ana Carolina Reston avait relancé la polémique sur l’obsession de la maigreur chez les top models.