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Avec «The Queen», début d’année royal Les sorties de la semaine

kkk The Queen, de Stephen Frears Le film du réalisateur britannique Stephen Frears retrace la semaine qui a suivi la mort tragique de la princesse Diana. À la confusion de la famille royale et à la tristesse du peuple anglais qui venait d’être orphelin de celle qu’il a élue comme la princesse des cœurs, vient s’ajouter un troisième élément d’une importance aussi capitale que les deux autres : l’accession du Parti travailliste au pouvoir en la personne de Tony Blair. Frears porte un vif intérêt à la politique anglaise et à la famille royale. Il présente d’abord un téléfilm intitulé The Deal qui dévoile les relations entre le chancelier Gordon Brown et le Premier ministre Tony Blair, ce qui lui vaudra en 2004 le prix Bafta du meilleur film de télévision, puis s’attaque sur grand écran à ce drame qui met en lumière les graves conséquences du tragique décès de Diana sur la famille royale. À travers cette fresque à la fois historique et psychologique, Stephen Frears, réalisateur entre autres films de My Beautiful Laundrette (1985) et Dirty Pretty Things, signe encore une fois une œuvre subtile et tout en nuances. Servi par un jeu d’acteurs époustouflant, à savoir une Hellen Mirren royalissime, un magnifique James Cromwell dans le rôle de l’imbécile heureux Phillip d’Édimbourg et un Sheen plus que crédible dans le rôle du maladroit Blair à ses débuts, The Queen, s’il tente de mettre en évidence le côté humain de la reine, ne prend pourtant aucun parti. Il brosse, par contre, avec beaucoup de réalisme, le portrait d’une société au bord de l’éclatement. Cela fait si longtemps qu’on n’a pas eu l’occasion de voir un aussi bon film. Alors courez-y vite. Deux bonnes raisons pour voir ce film: – L’excellent jeu d’Helen Mirren qui lui a valu le prix Volpi de la meilleure interprétation féminine à la Mostra de Venise. – La double caméra de Stephen Frears (en 16 et 32mm) dont la photo cadre bien avec des extraits de reportages pris de l’époque. Cinéma city, espace, Empire ABC/Galaxy/Dunes kk Camping, de Fabien Onteniente Le camping des «Flots bleus» est le rendez-vous annuel tant attendu des vacanciers. Ils arrivent de partout pour y passer trois semaines de farniente. Ici, on retrouve les habitués comme, entre autres, M. et Mme Pic (Claude Brasseur et Mylène Demongeot), les Gatineau (Stéphane Dulery et Mathilde Seigner) et Patrick Chirac, le séduisant gentil organisateur. Tout le monde se connaît et s’aime bien dans ce camping où les activités sont nombreuses et diverses. Mais cette année particulièrement, des nuages assombrissent la vie de rêve des « Flots bleus ». M. Pic n’a pas retrouvé son emplacement au numéro 17, Mme Gatineau soupçonne son mari d’infidélité et, enfin, un étranger pointe au camping en la personne du Dr St-Josse. Celui-ci, incarné par le beau ténébreux Gérard Lanvin, va regarder tout ce monde-là comme si c’était un groupe d’hurluberlus. Une comédie fraîche et amusante, signée Fabien Onteniente, qui dépeint avec humour mais non sans tendresse les manies des campeurs. S’inspirant des expériences de Frank Dubosc, qui fut lui-même un campeur invétéré et qui a collaboré avec Onteniente dans l’écriture du scénario, le metteur en scène a voulu décrire encore une fois le phénomène de groupements. «J’aime décrire les communautés, dit-il à cet égard, et surtout les individus lorsqu’ils doivent vivre ensemble.» Dédié au comédien Jaques Villeret, disparu il y a déjà plus d’un an et à qui était réservé le rôle de M. Pic, le film est un tantinet satirique. Le regard que jette Onteniente sur les campeurs est plutôt un regard attendri, qui évoque souvent la solidarité entre ces hommes réunis le temps de vacances d’été. Loin de les épingler comme avait fait Patrice Leconte dans les Bronzés, le metteur en scène rend plutôt hommage à cette espèce très courante en France qu’est le campeur. Un film agréable, qui se laisse voir. On aurait pourtant souhaité faire moins de surplace et décoller plus. Mention spéciale à Frank Dubosc dont c’est le premier grand rôle au cinéma. Zouk, Saint-Élie l Accepted, de Steve Pink Refusé par toutes les universités, le jeune Bartleby Gaines, pour ne pas décevoir ses parents, s’invente de toutes pièces une université qui l’aurait soi-disant admis. Aidé par ses amis, aussi marginaux que lui, il va s’atteler à édifier cet institut de technologie à l’emplacement d’un ancien hôpital psychiatrique. Commence alors une aventure truffée de surprises et de coïncidences loufoques. Dans cette comédie typiquement américaine, le metteur en scène, Steve Pink, fustige le système d’enseignement américain et dénonce le manque de créativité et le clonage intellectuel. Si l’idée semble bonne de prime abord, le déroulement du film l’est moins. Une mise en scène plate, une action prévisible à tout instant et un groupe de jeunes acteurs prototypes de personnages. Il y a ainsi le jeune homme futé et plein de ressources; son ami le gros complexé qui n’a pas encore choisi son identité; le noir, bien sûr (pour faire diversité); la jeune fille qui, soudain, est éblouie par l’intelligence du héros. Et, par ailleurs, la petite sœur (à la limite antipathique) qui sait tout et comprend tout; les parents débiles (dans ces comédies, les parents sont toujours de grands dadais, allez savoir pourquoi!). Et, enfin, dans le clan des méchants, il y a le beau blond qui veut toujours dominer les autres ainsi qu’une série d’autres personnages aussi fats qu’insignifiants. Le plus amoral dans cette histoire, c’est que le réalisateur ose faire rêver les jeunes qu’il pourrait exister une telle université dans le monde dont l’objectif est d’enseigner à glander, à s’amuser, bref à être libre. Le film pourrait s’intituler: Le club des cinq contre Charlemagne. Sympa non? Et surtout, surtout, très éducatif. Cela dit, si vous n’avez rien d’autre à faire, vous pourrez perdre une heure trente dans une des salles obscures à vous demander pourquoi fait-on encore des films pareils? Cinéma City, Freeway, Kaslik, Empire ABC/Dunes Sorties prévues pour le jeudi 11/01/2007 (sous réserves): – Crank, de Mark Neveldine et Brian Taylor, avec Jason Statham et Dwight Yoakam. – OSS 117, de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin, Aure Atika et Bérénice Bejo.
kkk The Queen,
de Stephen Frears

Le film du réalisateur britannique Stephen Frears retrace la semaine qui a suivi la mort tragique de la princesse Diana. À la confusion de la famille royale et à la tristesse du peuple anglais qui venait d’être orphelin de celle qu’il a élue comme la princesse des cœurs, vient s’ajouter un troisième élément d’une importance...