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Les lecteurs ont voix au chapitre

Honte d’être libanais La honte…Un sentiment que je partage probablement avec beaucoup de Libanais. Quand j’entends la foule au centre-ville répéter : « Mort aux USA, mort à Israël » (même si je ne suis pas d’accord avec la politique des USA et que je considère Israël comme notre pire ennemi). Quand j’entends que celui qui n’est pas d’accord avec nous fait partie des assassins du Premier ministre et des autres martyrs. Quand j’entends des insultes sur tous les médias, toutes appartenances confondues. Quand j’entends la même nouvelle interprétée de façon différente par les uns et les autres. Je me demande : pourquoi tant de haine ? Pourquoi cette philosophie de la mort ? Notre pays est bâti sur la coexistence entre les confessions. Quelle religion incite à la mort et à la haine ? Où en est-on des religions ? On commet les crimes et on se donne comme excuse la religion. Johnny FENIANOS En attendant le cadeau Lorsque la faim vous déchire les entrailles, on ne peut plus raisonner. Nous, nous sommes les pauvres, les ignorants, les désespérés. Messieurs les politiciens, vos analyses, vos synthèses et vos beaux discours ne nous rassasient plus. Ils nous épuisent. Mais un beau jour, voilà que vous tombe du ciel un superbe cadeau : un général qui s’allie « contre nature ». Merveilleuse et inattendue planche de salut ; magnifique bouc émissaire qui, en un tour de main, efface tous vos péchés ! Alors, s’il vous plaît, puisque le coupable a été désigné, vous les compétents, les sages, les philosophes, vous qui n’avez plus rien à vous reprocher, vous qui ne commettez jamais d’erreurs, vous qui dormez le ventre plein et qui pouvez encore réfléchir, pour ces fêtes de fin d’année, offrez-nous un petit cadeau. Écoutez la voix du peuple : « Livrez-vous ! » C. BÉCHARA Autre temps... Lorsque j’avais quatre ou cinq ans, je gravissais les marches de l’église Saint-Louis des capucins, les dimanches, agrippée à la main de ma mère, toute tremblante de peur de faire un faux pas. L’autre jour, je les ai gravies, tremblante de rage, tenant par la main ma mère, qui gravissait, elle, péniblement les marches parce qu’elle a pris de l’âge depuis…Oui, de rage, au lieu de me réjouir de retrouver ces sensations de mon enfance, surtout en ce jour béni de Noël. Toute tremblante, je suis arrivée devant le prêtre qui se recueillait devant la crèche magnifique, les yeux presque embués de larmes tant l’ « aventure » vécue pour arriver à temps, à la messe, m’avait paru monstrueuse…. « On » m’avait rassurée sur l’ « ouverture permise » des routes par nos manifestants aux cœurs de pierre. J’ai donc emprunté la voie habituelle pour aller prier. Et je me suis trouvée devant des blocs de pierre et un homme me demandant un « permis » pour passer ! Je lui réponds que je n’avais pas besoin de permis pour aller prier, dans ma propre ville, en ce jour de fête. Il me répond que si. Je fais demi-tour et j’emprunte une autre route. Même scénario, mais cette fois, je m’arrête de justesse devant des blocs de ciment plus hauts et des propos aussi durs que les fers barbelés qui me séparaient de mon église ! J’ai donc fini par faire le tour de tout Beyrouth pour arriver devant l’armée, postée non loin de la montée des Capucins. Et là, on m’a parlé pour la première fois dans un langage décent, et avec des mots doux et emplis d’air de fête. Pauvre Liban ! Pauvre petit Jésus qui vient de naître dans ces conditions… Michèle MALEK L’exemple des sportifs Je vis à Paris depuis 1989. De 1977 à 1989, j’étais entraîneur d’athlétisme au Club des antonins de Baabda où des athlètes de toutes les confessions se côtoyaient tous les jours sur un stade sans le moindre incident. Même durant les bombardements épisodiques qui paralysaient Beyrouth, les contacts ne se sont jamais rompus. Certains athlètes risquaient leur vie pour venir chercher leurs camarades au musée, monter ensemble pour s’entraîner et les ramener au point de rendez-vous. Le Club des antonins avait également une équipe de basket composée de musulmans et de chrétiens, et qui jouait partout au Liban, montrant l’exemple à tous ses adversaires. Même au niveau des équipes nationales de l’époque (championnats du monde universitaires, etc.), l’entente entre les joueurs était parfaite, et jusqu’à aujourd’hui ,les liens entre ces générations n’ont jamais été rompus. Peut-être que les sportifs véhiculent des valeurs de convivialité, d’entente, de respect des règles, de l’acceptation de l’autre, que nos politiciens ont tendance à oublier ; ils devraient à mon sens s’en inspirer pour sauver notre cher pays. Car nous les sportifs, nous étions fiers de représenter le Liban multiconfessionnel dans les compétitions internationales . Raymond NACCOUR
Honte d’être libanais

La honte…Un sentiment que je partage probablement avec beaucoup de Libanais.
Quand j’entends la foule au centre-ville répéter : « Mort aux USA, mort à Israël » (même si je ne suis pas d’accord avec la politique des USA et que je considère Israël comme notre pire ennemi).
Quand j’entends que celui qui n’est pas d’accord avec nous fait...