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Arabie saoudite - Quelque deux millions de fidèles rassemblés à Mina Pèlerinage de La Mecque : les forces de sécurité prêtes à sévir contre toute éventualité

L’Arabie saoudite a averti qu’elle agira « avec fermeté » face à tout risque de perturbation du pèlerinage musulman annuel qui commence aujourd’hui avec le rassemblement de quelque deux millions de fidèles à Mina, près de La Mecque. Les forces de sécurité saoudiennes, déployées en grand nombre dans les lieux saints de l’islam, « ont pris toutes les dispositions possibles » pour assurer le bon déroulement du pèlerinage, a déclaré le ministre de l’Intérieur, le prince Nayef ben Abdel Aziz. « Nous espérons que rien ne se produira » qui puisse perturber ce grand rassemblement annuel, a-t-il encore dit, avant d’ajouter : « Nous nous attendons à tout (...). Et nous agirons avec fermeté et vigueur » face à tout risque. Le ministre s’exprimait mardi soir lors d’une conférence de presse à Mina, une vallée proche de La Mecque, où convergeaient les fidèles pour entamer le pèlerinage, dont les rites commencent aujourd’hui et s’étalent sur cinq jours. Le pèlerinage de cette année intervient sur fond de violences confessionnelles en Irak, un pays voisin de l’Arabie saoudite, qui, comme les autres monarchies pétrolières du Golfe, dirigées par des régimes sunnites, redoute les retombées de ces violences sur ses propres communautés chiites. Outre l’Irak, l’Iran chiite, dont les rapports sont tendus avec l’Arabie saoudite sunnite en raison de la situation en Irak, constitue aussi une source de souci pour Ryad, Téhéran insistant souvent pour que le pèlerinage annuel de La Mecque soit l’occasion pour dénoncer Israël et l’influence américaine dans la péninsule arabique. Des dizaines de milliers d’Iraniens et d’Irakiens figurent parmi les fidèles étrangers arrivés pour le pèlerinage, dont le nombre a atteint lundi 1,638 million, selon des statistiques officielles. Des centaines de milliers de Saoudiens et de résidents dans le royaume effectuent également le pèlerinage. « Le fidèle est tenu d’accomplir ses rites conformément à la charia », la loi islamique, et « le pèlerinage ne peut se prêter à aucune autre activité » à caractère politique ou confessionnel, a souligné le ministre. « Nous espérons que tous (les fidèles) comprendront cela, et nous ne tolérerons aucune autre activité (que les rites du pèlerinage) de quelque nature qu’elle soit et d’où qu’elle vienne », a dit le ministre, interrogé sur les risques de tensions confessionnelles durant le pèlerinage. La hantise de la menace terroriste s’accentue durant le pèlerinage. Les forces de sécurité saoudiennes sont toujours sur le qui-vive dans un pays secoué depuis mai 2003 par une vague d’attentats revendiqués par la branche locale du réseau terroriste el-Qaëda. Début décembre, Ryad a encore annoncé l’arrestation de 136 membres présumés de ce réseau, dont 21 étrangers. Après Mina, les fidèles se dirigeront demain à l’aube vers le mont Arafat, moment fort du pèlerinage : en haut de cette colline, ils passeront la journée à prier et implorer le pardon de Dieu. L’attente des pèlerins au sommet symbolise l’attente du jugement dernier. Ils reviendront ensuite à Mina pour immoler une bête, généralement un mouton, marquant l’Aïd al-Adha, la fête du sacrifice (qui rappelle celui d’Abraham), célébrée samedi. Puis ils passeront deux autres jours à Mina pour le rite de la lapidation des stèles symbolisant Satan, un rituel à haut risque. Lors du dernier pèlerinage en janvier, 345 fidèles avaient péri dans une bousculade à Mina, un site qui a connu de nouvelles améliorations pour prévenir un tel drame.
L’Arabie saoudite a averti qu’elle agira « avec fermeté » face à tout risque de perturbation du pèlerinage musulman annuel qui commence aujourd’hui avec le rassemblement de quelque deux millions de fidèles à Mina, près de La Mecque.
Les forces de sécurité saoudiennes, déployées en grand nombre dans les lieux saints de l’islam, « ont pris toutes les dispositions...