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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE - Au Casino du Liban, jusqu’au 14 janvier «Popstory», un survol coloré d’un demi-siècle de Pop Music

Rien de mieux que d’enterrer les derniers jours de l’année écoulée ou de recevoir l’année qui s’annonce en chantant! Comme le dit gentiment la chanson d’ailleurs, si vous vous en rappelez. Au Casino du Liban, à la salle des Ambassadeurs, un show, long de plus de deux heures, jette pleins feux sur un spectacle au titre non seulement éloquent mais aussi fort explicite: Popstory. Histoire de la pop musique en termes plus simples et clairs. Survol tonique et coloré donc d’un demi-siècle de chansons où, du rock au disco, en passant par la funk, le rythm blues, la soul, la new-wave, le reggae, la salsa, la Pop Music revêt des atours changeants et entraînants. Des atours de scène où, dans un tourbillon endiablé, se mêlent rythmes, costumes (sentant parfois la naphtaline), perruques (on aurait dû éviter les plastifiées…), paillettes (oui la fête est de rigueur et de circonstance) et une bonne dose d’humour, même si cela ne vole pas souvent très haut… Vingt et un artistes sur scène entre chanteurs, chanteuses, musiciens, danseurs et danseuses, costumés, perruqués, emperlés, emplumés, lunettés, maquillés pour ressusciter un bouquet de refrains et de ritournelles, aux fragrances d’autrefois, se rapprochant quand même à grand pas de notre époque, dynamités par les rythmes les plus fous, les plus surprenants. Et qui continuent à chavirer nos cœurs et nos émotions… Avec une parodie époustouflante des stars des années cinquante à nos jours. Charmante croisière portée sur les ailes des mélodies d’antan, des souvenirs et d’une certaine nostalgie… Rétrospective pour une atmosphère de fête «boostée» à la vitamine C, même si une minute par star (quelle bousculade entre diva et divo) c’est bien peu parfois! Une fiesta pour un cocktail explosif… Amusant et quelque peu carnavalesque défilé sur le plateau, où l’on voit arriver successivement sur scène Sylvie Vartan (avec sa coiffure platinée à la Marilyn), Dalida (droite comme un i et qui roule les r comme les cailloux dans un torrent), Fred Mercury (dépoitraillé jusqu’au poil du pubis, bien entendu), Madonna (plus provocante que jamais), Tina Turner (jeu de jambes assuré, mais pas dans le même légendaire calibre), Cher (mimique sans âge pour une inépuisable chirurgie esthétique), Bob Marley (flot de serpentins en petites nattes noires tressées flottant sur les épaules), Elton John (garde-robe plus extravagant tu meurs), John Michael (nouveau sex-appeal masculin ambigu), Michael Jackson (visage de souris pour un naïf « horror show » draculien), les Village People (triomphe du look gay cool), Michel Polnareff (qui montre coquinement le bout des fesses), Boy George (regard délavé avec lèvres de Messaline), Brigitte Bardot (qui enfourche sa Harley en diablesse des vitesses tout terrain)… Et la brochette de stars est loin d’être terminée pour conter, avec une désinvolte fantaisie, un rapide talent de transformiste, beaucoup d’accessoires et un filet de voix, les multiples variations des goûts du public en matière de musique pop, des plages de Saint-Tropez à celles des côtes de la Californie, en passant par les capitales qui font et défont les modes et les tendances... Des filles en bikini aux ondulations de Shakira, l’heure est à l’appel du désir. Les hommes ne sont pas à court d’inspiration et font leurs roues de paon, en short, pantalon moulant, chemise ouverte jusqu’au nombril, ou tout simplement par quelques pas de danse comme Travolta, le Fred Astair des temps modernes… Atmosphère de «fiesta» pour ce cocktail explosif de tubes qui ont fait le tour du monde avec succès. Un cocktail qui tire quand même un peu en longueur et qui gagnerait à être allégé de quelques moments où le «zapping» intempestif est trop répétitif. Un kaléidoscope foisonnant et multicolore pour évoquer, dans un esprit de show à l’américaine, le parcours d’un demi-siècle de chansons internationales. Tous les délires s’accordent, avec bonheur, pour créer glamour et extravagance d’un univers de scène taillé sur mesure pour entretenir les rêves et les légendes… Edgar DAVIDIAN
Rien de mieux que d’enterrer les derniers jours de l’année écoulée ou de recevoir l’année qui s’annonce en chantant! Comme le dit gentiment la chanson d’ailleurs, si vous vous en rappelez. Au Casino du Liban, à la salle des Ambassadeurs, un show, long de plus de deux heures, jette pleins feux sur un spectacle au titre non seulement éloquent mais aussi fort explicite:...