Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth minée par les tensions politiques Élie KAHWAGI

Après avoir reçu des signaux contrastés sur la mission du secrétaire général de la Ligue arabe pour faire sortir le pays de l’impasse dans laquelle il se trouve depuis le recours de l’opposition à la rue afin de contraindre le gouvernement à se plier à ses revendications, la Bourse de Beyrouth a continué de battre en retraite la semaine dernière. Elle a été plombée par les craintes d’une nouvelle escalade pouvant aller jusqu’à la désobéissance civile, la fermeture forcée de l’aéroport et du port de Beyrouth ainsi que des principaux axes routiers pour faire chuter le gouvernement Siniora après les fêtes de fin d’année. La menace d’une telle escalade dans le mouvement de protestation de l’opposition a poussé les opérateurs en Bourse à s’interroger sur l’avenir de leurs placements, alors que les organismes économiques ne cachaient pas leur profonde inquiétude du pourrissement de la conjoncture qui pourrait conduire à l’effondrement du pays si les protagonistes politiques n’arrivent pas à trouver une issue à la crise qui le frappe. Dans ce contexte, très défavorable aux initiatives pour les placements en actifs libanais malgré les perspectives prometteuses de plusieurs grandes sociétés et banques cotées en Bourse, certains investisseurs ont continué à se mettre à l’écart du marché, pendant que d’autres procédaient à quelques achats et ventes de titres au gré des nouvelles politiques contradictoires qui varient d’un jour à l’autre. En effet, l’activité ne tardait pas à se contracter dans tous les compartiments de la cote. C’est ainsi que Solidere, la valeur la plus représentative de la tendance générale du marché, n’a connu que de très faibles échanges la semaine dernière totalisant 122 669 actions A et B d’une valeur de 1 972 620 $ seulement ou 36,03 % de l’ensemble de la cote, contre 277 712 actions A et B d’une valeur de 4 512 210 $ ou 40,10 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. Ce mouvement s’est produit sur une pente descendante des cours, ramenant les actions A et B de cette société de 16,07 $ à 16 $ (-0,44 %) et de 16,03 $ à 15,90 $ (-0,81 %) respectivement. Aux bancaires, qui ont représenté 62,69 % de la cote avec la négociation de 175 183 titres d’une valeur de 3 432 014 $ contre 264 623 titres d’une valeur de 6 118 970 $ représentant 54,37 % du marché pendant la même période, les baisses l’ont emporté en nombre et en importance sur les hausses. C’est ainsi qu’on a relevé la rechute des certificats GDR de Bank Audi de 58,45 $ à 54,90 $ (-6,07 %) et des actions ordinaires de cette même banque de 62,75 $ à 59 $ (-5,98 %) et le recul moins prononcé des actions de la Byblos Bank ordinaires de 1,86 $ à 1,80 $ (-3,23 %) et préférentielles de 106 $ à 102 $ (-3,77 %) avec la stabilité de ses actions prioritaires à 1,83 $, d’un côté. Et de l’autre, la hausse technique des actions de la banque BEMO de 3,60 $ à 4 $ (+11,11 %) et des certificats GDR de la BLOM Bank de 57,80 $ à 57,85 $ (+0,09 %). Aux industrielles, l’action du cimentier Holcim a lâché 0,55 % à 1,79 $ contre 1,80 $ auparavant alors que sur le Junior Market, les parts du Beirut Lira Fund se maintenaient à 104 500 LL. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises est repassé sous la barre des 1 200 points pour la deuxième fois depuis le début de ce mois, affichant à la fin de la semaine dernière 1 182,69 points contre 1 209,61 points à la fin de la semaine qui l’a précédée, marquant une baisse de 2,23 %. Ce mouvement s’est produit encore une fois dans des échanges médiocres, ne dépassant pas au total 335 402 titres d’une valeur de 5 475 00 $ contre 895 345 titres d’une valeur de 11 253 283 $ pendant la même période.
Après avoir reçu des signaux contrastés sur la mission du secrétaire général de la Ligue arabe pour faire sortir le pays de l’impasse dans laquelle il se trouve depuis le recours de l’opposition à la rue afin de contraindre le gouvernement à se plier à ses revendications, la Bourse de Beyrouth a continué de battre en retraite la semaine dernière. Elle a été plombée...