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CENTENAIRE À Paris, célébrations pour le père de Tintin

Le centenaire de la naissance d’Hergé, qui sera célébré toute l’année 2007 en Europe et en Amérique du Nord, a démarré à Paris avec l’ouverture au Centre Pompidou d’une exposition exceptionnelle de planches et dessins originaux du père de Tintin. Pour marquer l’événement, la fusée lunaire de Tintin avec son célèbre damier rouge et blanc s’affiche sur toute la hauteur de la façade de Beaubourg. Exceptionnellement, l’expo «Hergé», jusqu’au 19 février 2007, est ouverte gratuitement au public. Le centenaire du père de Tintin sera célébré dans le monde entier, du Québec à Stockholm et Barcelone, en passant bien sûr par la Belgique, son pays natal. Beaubourg a choisi de centrer son hommage sur la personnalité d’Hergé (1907-1983) en restituant grâce à 300 planches et dessins originaux le parcours d’un artiste reconnu comme l’un des grands créateurs du XXe siècle: Georges Rémi, né le 22 mai 1907 près de Bruxelles, qui signe dès 1924 ses dessins de ses initiales inversées RG, bientôt devenues Hergé. On le suit de ses premiers dessins dans la presse belge à sa rencontre au milieu des années 1970 avec le peintre américain Andy Warhol et sa passion pour la peinture contemporaine. Hergé, c’est d’abord Tintin. Le célébrissime reporter à houppette, apparu en 1929 avec son inséparable Milou à l’occasion d’un reportage au pays des Soviets, à qui Hergé doit sa gloire universelle. «Tintin a été pour moi une occasion de m’exprimer, de projeter hors de moi-même le désir d’aventures et de violence, de violence et de débrouillardise qu’il y a en moi», résumait-il. 77 ans après la naissance du personnage, la lecture des aventures de Tintin reste un passage obligé de l’enfance, une initiation à l’histoire contemporaine, de conflits au Proche-Orient (Tintin au pays de l’or noir) en révolutions sud-américaines (L’oreille cassée). Hergé décrivait dans ses albums le monde réel, secoué par les crises diplomatiques et les guerres. À côté de Matisse et Picasso «Nous sommes partis avec le parti pris de ne montrer que des originaux. Nous avons voulu plonger le visiteur dans le processus créatif d’Hergé: regarder les dessins originaux et regarder comment il les a transformés pour les publier», explique Laurent Le Bon, conservateur au Musée national d’art moderne et commissaire de l’exposition. «C’était important pour le Centre de montrer l’œuvre d’Hergé à côté de celle de Matisse ou de Picasso, important que le musée montre Hergé comme un autre artiste», ajoute-t-il. Pièce maîtresse de l’exposition, la totalité des 124 planches originales du Lotus bleu entraîne les lecteurs, parfois très jeunes, de fumeries d’opium en sabotages de voies ferrées. Né de sa rencontre en 1934 avec un étudiant chinois, le jeune Tchang de l’histoire, l’album marque une étape importante dans l’œuvre d’Hergé, qui prend conscience de l’universalité de son personnage et défend dès lors les valeurs humanistes de courage et de fraternité. L’univers de Tintin s’étoffe à partir des années 1940, avec l’apparition de personnages phare de la série – le capitaine Haddock, la Castafiore, le professeur Tournesol... – autour du château de Moulinsart. L’expo «Hergé» montre aussi un créateur en proie au doute, qui hésite, abandonne, reprend différents projets. Hergé aussi, qui, dans une lettre de 1954 en réponse à un lecteur (reproduite dans le catalogue de l’exposition), se défend d’avoir cédé à l’antisémitisme en caricaturant un personnage. Autres curiosités présentées à Beaubourg: des notes manuscrites et enregistrements sonores du dessinateur, un portrait de famille des personnages et une série d’autoportraits.
Le centenaire de la naissance d’Hergé, qui sera célébré toute l’année 2007 en Europe et en Amérique du Nord, a démarré à Paris avec l’ouverture au Centre Pompidou d’une exposition exceptionnelle de planches et dessins originaux du père de Tintin.
Pour marquer l’événement, la fusée lunaire de Tintin avec son célèbre damier rouge et blanc s’affiche sur toute...