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Actualités - CHRONOLOGIE

L’étude a englobé 2 784 hommes séronégatifs au Kenya et 4 996 en Ouganda La circoncision réduit le risque d’infection par le VIH, mais n’offre pas une protection complète

La circoncision réduit d’environ de moitié le risque pour les hommes d’être infectés par le VIH, mais elle n’offre pas une protection complète, selon les résultats de deux essais menés au Kenya et en Ouganda. Financées par l’Institut national des allergies et maladies infectieuses (Niaid), qui fait partie de l’Institut national de la santé (NIH), et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), ces études ont été menées sur 2784 hommes séronégatifs, âgés entre 18 et 24 ans, à Kusumu, au Kenya, et 4996 hommes, âgés entre 15 et 49, à Rakai, en Ouganda. Ces études ont débuté en septembre 2005 et devraient se poursuivre jusqu’à la mi-2007, mais les conclusions ont été tellement flagrantes qu’elles ont été interrompues. En effet, elles ont montré que le risque de contracter le VIH est réduit de près de 50% (53% au Kenya et 48% en Ouganda) chez les hommes circoncis. «Ces résultats sont d’un grand intérêt pour les politiques de santé publique et ceux qui mettent en place des programmes généraux de prévention contre le sida», se félicite le directeur du NIH, le Dr Élias Zerhouni. Le directeur du Niaid, le Dr Anthony Fauci, est, quant à lui, plus réticent et met en garde contre l’idée que la circoncision constituerait une protection totale contre le virus. «Il est bien clair que ce n’est pas un substitut (à une protection), mais seulement un plus. Aussi, nous espérons que les messages de prévention insisteront sur le fait que cela n’est pas l’équivalent d’une totale protection», insiste-t-il. Soixante-cinq Ougandais parmi les 4996 ayant participé à l’étude ont contracté le VIH/sida. Vingt-deux d’entre eux étaient circoncis. Au Kenya, 69 hommes ont été infectés par le virus. Seuls 22 d’entre eux étaient circoncis. Ces essais confirment les conclusions d’une enquête française menée en 2005 en Afrique du Sud, à Orange Farm, par l’Agence française de recherche sur le sida (ANRS) sur 3000 hommes. Elle avait montré que la circoncision masculine réduisait de 60% la transmission du VIH de la femme vers l’homme. Cette meilleure protection résulterait d’une réduction considérable, grâce à la circoncision, de la surface de peau comportant de nombreuses cellules immunitaires (cellules dendritiques) très sensibles au VIH. La circoncision pourrait éviter six millions de nouvelles infections et trois millions de morts liées au VIH dans les vingt prochaines années, avaient indiqué les responsables d’agences de l’ONU et de la Banque mondiale, dans le cadre des travaux de la Conférence sur le sida tenue à Toronto, au Canada, en août dernier. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans une déclaration commune avec l’Onusida, l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance), le Fnuap (Fonds des Nations unies pour la population) et la Banque mondiale, indique que les organisations vont «examiner en détail les résultats de ces essais et définir ensuite les recommandations spécifiques pour développer et promouvoir la circoncision». Il faut notamment «éviter que les gens ne développent un sentiment erroné de sécurité et qu’en conséquence, ils n’adoptent des comportements à risque qui pourraient remettre en cause l’effet protecteur de la circoncision », indique l’OMS.
La circoncision réduit d’environ de moitié le risque pour les hommes d’être infectés par le VIH, mais elle n’offre pas une protection complète, selon les résultats de deux essais menés au Kenya et en Ouganda. Financées par l’Institut national des allergies et maladies infectieuses (Niaid), qui fait partie de l’Institut national de la santé (NIH), et les Instituts de...