Aucune famille n’était là pour assister aux inhumations de cadavres, dans des caissons en aluminium scellés, en présence d’une...
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Immigrés birmans en Thaïlande : clandestins dans la vie et dans la mort
le 25 décembre 2006 à 00h00
Clandestins dans la vie, clandestins dans la mort : des centaines de migrants birmans en Thaïlande, dont les corps n’ont jamais été réclamés, ont été enterrés dans le plus grand anonymat à l’approche du deuxième anniversaire du tsunami.
Aucune famille n’était là pour assister aux inhumations de cadavres, dans des caissons en aluminium scellés, en présence d’une poignée de policiers. Il s’agissait de corps officiellement non identifiés mais qui étaient majoritairement ceux de travailleurs birmans, ont indiqué des organisations humanitaires. Entre 1 000 et 2 000 migrants de ce pays, selon des estimations, ont été portés manquants et présumés morts après le déferlement du tsunami sur les côtes thaïlandaises le 26 décembre 2004. Cependant, toute l’attention s’est portée sur les touristes étrangers et les Thaïs. Les Birmans ont, pour ainsi dire, été oubliés et les recherches ont ensuite été extrêmement difficiles à réaliser. Abefa Saejang, de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a tenté de négocier avec la police thaïlandaise, mais l’absence de documents officiels a bloqué les recherches.
Toutefois, la tragédie du tsunami a apporté un « petit mieux » aux Birmans. Des organisations caritatives se sont mobilisées en faveur des migrants, alors qu’auparavant, ils étaient totalement invisibles et ignorés. Le gouvernement thaïlandais a ainsi pris des mesures, notamment la réduction des frais exigés pour l’obtention d’un visa de travail et une meilleure protection contre les abus. Cependant, pour Sunai Phasuk, de nombreux Birmans sont toujours considérés comme quantité négligeable en Thaïlande, alors qu’ils ont largement contribué à la reconstruction post-tsunami. « Sans les travailleurs migrants birmans, les côtes ne seraient pas revenues à la normale aujourd’hui. »
Clandestins dans la vie, clandestins dans la mort : des centaines de migrants birmans en Thaïlande, dont les corps n’ont jamais été réclamés, ont été enterrés dans le plus grand anonymat à l’approche du deuxième anniversaire du tsunami.
Aucune famille n’était là pour assister aux inhumations de cadavres, dans des caissons en aluminium scellés, en présence d’une...
Aucune famille n’était là pour assister aux inhumations de cadavres, dans des caissons en aluminium scellés, en présence d’une...
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