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Quand la concurrence entre Français et Britanniques donnait naissance au rail…

En réponse au projet ferroviaire Damas-Jaffa, qui menaçait de détourner le trafic portuaire de Beyrouth vers Jaffa en Palestine, alors sous influence britannique, les Français s’étaient empressés de répliquer par un projet de chemin de fer à crémaillère (1) Beyrouth-Damas, ouvert à l’exploitation le 3 août 1895. Il faut dire que c’était l’époque des Tanzimats – les réformes lancées par la Sublime Porte et destinées à moderniser les équipements – et des concessions accordées aux hommes d’affaires européens pour développer les infrastructures de l’Empire. La ligne Beyrouth-Damas est exploitée par la Société ottomane du chemin de fer de Damas-Hama et prolongements (DHP). Fondée par des industriels français, elle complétera le réseau ferroviaire syrien avec notamment la ligne Rayak-Alep en 1902 et Tripoli-Homs en 1909. Ce n’est qu’en 1942, avec la Deuxième Guerre mondiale que la ligne côtière Tripoli-Haïfa verra le jour. Cette voie longe toute la côte libanaise sur 233 kilomètres, traverse même ce qui allait devenir le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, jusqu’à Nakoura. (1) La crémaillère est une chaîne dentée, située entre les rails, et sur laquelle vient s’accrocher les roues du train. Elle donnait à la locomotive suffisamment d’adhérence dans la montée de Beyrouth vers Jamhour, puis Aley, ensuite jusqu’au col de Dahr el-Baïdar… pour arriver au nœud ferroviaire de Rayak.
En réponse au projet ferroviaire Damas-Jaffa, qui menaçait de détourner le trafic portuaire de Beyrouth vers Jaffa en Palestine, alors sous influence britannique, les Français s’étaient empressés de répliquer par un projet de chemin de fer à crémaillère (1) Beyrouth-Damas, ouvert à l’exploitation le 3 août 1895.
Il faut dire que c’était l’époque des Tanzimats...