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Actualités - CHRONOLOGIE

Grande-Bretagne - L’accusé des meurtres d’Ipswich a comparu en justice Le mystère persiste autour des motifs de l’assassinat

Un homme de 48 ans, Steven Wright, a comparu hier brièvement devant un tribunal d’Ipswich pour s’entendre formuler l’accusation du meurtre de cinq prostituées dans cette ville de l’est de l’Angleterre. À l’issue d’une audience qui a suscité une intense couverture médiatique, M. Wright, inculpé jeudi soir, a été maintenu en détention jusqu’au 2 janvier, date prévue d’une nouvelle audition devant le même tribunal. Élégamment vêtu dans un costume bleu sombre, avec une chemise blanche et une cravate bleue rayée, M. Wright, impassible tout du long, a décliné son nom, sa date de naissance et son adresse. Puis il s’est assis, flanqué de deux policiers, pour écouter la lecture des charges retenues à son encontre. Le procureur Robert Sadd a présenté rapidement les éléments du dossier aux trois juges Peter West, Renu Mandal et Mark Shackell. L’avocat de l’accusé, Paul Osler, a précisé qu’il ne présentait pas de demande pour une libération sous caution. Steven Wright avait été inculpé jeudi soir du meurtre de Tania Nicol, 19 ans, Gemma Adams, 25 ans, Anneli Alderton, 24 ans, Paula Clennell, 24 ans, et Annette Nicholls, 29 ans, dont les corps dénudés ont été découverts entre le 2 et le 12 décembre près d’Ipswich. Arrêté mardi et placé en détention ces trois derniers jours dans un lieu tenu secret, il est arrivé au tribunal encadré par de nombreux policiers. Des dizaines de photographes étaient attroupés pour capter une image, sous le regard d’une poignée de curieux. Dans un tribunal où étaient rassemblés une soixantaine de journalistes et plusieurs officiers de police impliqués dans l’enquête, la première audience n’a duré que quelques minutes. Son inculpation n’a toutefois pas mis fin à une enquête qui mobilise quelque 500 personnes pour expliquer les circonstances de la mort des cinq femmes, qui se connaissaient toutes et se prostituaient à Ipswich afin de se procurer de la drogue. Plusieurs points restent encore sans réponse : aussi bien sur les motifs qui auraient pu pousser ce fils de militaire, tour à tour steward, gérant de pub et conducteur de chariot élévateur, deux fois marié et golfeur émérite, à tuer ces jeunes femmes, que sur le mode opératoire. Me Osler a insisté sur le fait que son client restait présumé innocent jusqu’à une éventuelle condamnation. La loi britannique limite la divulgation de détails, à partir du moment où une personne est inculpée, pour préserver sa présomption d’innocence. « Il ne se laisse pas abattre, a-t-il dit de M. Wright avant l’audience. Bien sûr, n’importe qui sous le coup de telles accusations est traumatisé, mais il tient le coup. » Les femmes ont été tuées dans un endroit différent de celui où leurs corps, qui ne portaient pas de traces de violence, ont été retrouvés. La police cherche toujours à établir leurs derniers déplacements avant leur disparition et à retrouver les vêtements qu’elles portaient. La cause de la mort de trois victimes reste aussi à déterminer. L’autopsie a révélé que Paula Clennel était morte d’une « compression au cou » et qu’Anneli Alderton avait été « asphyxiée ». Les résultats de tests toxicologiques, qui devraient apporter un complément d’information, sont encore attendus. Jeudi soir, la police avait annoncé la libération sous caution d’un autre suspect arrêté lundi. Tom Stephens, un employé de supermarché de 37 ans, habitant le village de Trimley St Martin, près d’Ipswich, doit rester à la disposition de la police en attendant de prochaines investigations.

Un homme de 48 ans, Steven Wright, a comparu hier brièvement devant un tribunal d’Ipswich pour s’entendre formuler l’accusation du meurtre de cinq prostituées dans cette ville de l’est de l’Angleterre.

À l’issue d’une audience qui a suscité une intense couverture médiatique, M. Wright, inculpé jeudi soir, a été maintenu en détention jusqu’au 2 janvier,...