Football - Dix-neuvième journée de Ligue 1 demain Marseille, un tournant de plus face à Saint-Étienne

À force de rater ses matchs tournants, Marseille a fini par plonger au classement, mais la récente irrégularité de ses concurrents dans la course à la Ligue des champions lui offre l’opportunité de maintenir vaille que vaille cet objectif, avec la réception de Saint-Étienne lors de la 19e journée de L1 de football. C’est donc un match à gros enjeu que va livrer l’OM, dans un climat relativement tendu. Des points qui comptent. Avec seulement 7 petits points picorés en 9 journées, l’OM (7e) frise le gros décrochage en championnat. La 2e place est à 5 points, la 3e, occupée précisément par Saint-Étienne, à 4. « On ne peut pas dire que nous sommes inquiets, mais notre parcours actuel n’est pas conforme à notre début de saison. On lève la tête, mais de manière cyclique. Je pense que la trêve arrive au bon moment », explique le directeur sportif marseillais José Anigo. Un revers face aux fringants Stéphanois (10 points pris sur 5 matches et 2e meilleure attaque avec 30 buts) gâcherait sérieusement les vacances marseillaises. Comme le dit Djibril Cissé, « on ne peut attendre janvier pour prendre des points ». Et Ronald Zubar d’ajouter : « Notre salut dans l’objectif de la Ligue des champions passe par des victoires à domicile, où l’on se doit d’être intraitables. Il faut pour cela avoir la haine de la défaite, comme Lyon. Mais nous ne l’avons pas encore. » Un petit air de revanche. La raclée reçue par Marseille à Saint-Étienne en 8e de finale de la Coupe de la Ligue le 25 octobre (4-1) donne du piment supplémentaire à cette rencontre, déjà classée hors norme eu égard à la rivalité historique entre les deux clubs. « On s’est fait ridiculiser. Toutes nos difficultés sont parties de là. Nous l’avons en travers de la gorge », affirme Zubar. Quel Cissé ? La persistante panne offensive marseillaise fait de facto porter à Djibril Cissé le costume d’un sauveur. Auteur d’une passe décisive à Niang pour son retour, face à Monaco lors de la 17e journée, il n’a guère été servi à Nancy (défaite 2-0), fulminant de devoir sortir prématurément (66e minute). « Ça va de mieux en mieux », déclarait-il mardi. De son impact dépendra en partie l’avenir immédiat de l’OM. Un climat de rumeurs guère propice à la sérénité. L’hypothèse de la vente du club par son actionnaire principal Robert Louis-Dreyfus alimente la chronique médiatique depuis le week-end dernier. Rien ne laisse présager un dénouement rapide sur ce dossier, aucune véritable offre n’ayant été à ce jour officiellement formulée. Les mauvais résultats actuels fragilisent aussi le coach Albert Emon. Ce climat flou pourrait peser sur ce match. Anigo assure ainsi que « tout ce qui est écrit déstabilise le groupe ». C’est pourquoi il s’est adressé aux joueurs mercredi matin pour les rassurer, essentiellement sur le sort d’Emon « qui n’est pas du tout menacé » et qui « sera là à la trêve ». Une défaite face aux Verts placerait cependant Emon un peu plus en difficulté. Mais il est aussi imaginable qu’avant toute décision sur l’avenir du coach, ou toute décision du coach lui-même sur son propre avenir, les dirigeants marseillais attendront de juger du véritable potentiel de cette équipe avec le duo Ribéry-Cissé à l’œuvre. Ce sera pour janvier, avec le retour de Ribéry, qui a soigné sa pubalgie.