Au-delà de ces hommes
qui se disent hommes politiques ou hommes de religion
et qui se moquent du Liban, de Dieu, de nous et de la religion
qui ne pensent qu’à garder ou prendre
le cabinet, les ministères, le palais présidentiel, la rue, nos vies, nos familles, nos amis, notre pays
au-delà de ces hommes
qui s’approprient notre drapeau pour en faire leur arme de combat
au-delà des manifestations des uns et celles des autres
qui ruinent le pays et paralysent nos vies
au-delà de ces hommes
qui ne savent pas ce que chômage veut dire
au-delà de ces hommes
qui pensent qu’ils peuvent nous faire détester le Liban
au-delà de ces hommes
qui veulent qu’on les suive aveuglément, qui ont pris nos vies en otages
au-delà de ces hommes
qui veulent qu’on les suive parce qu’on est maronite, sunnite, chiite, druze
parce qu’ils sont maronites, sunnites, chiites, druzes
au-delà de ces hommes
qui n’arrivent pas à comprendre que nous sommes libanais avant tout
au-delà de ces hommes
qui poussent les jeunes à partir et les vieux à flétrir de chagrin
au-delà de ces hommes
qui ont transformé notre arc-en-ciel en couleurs de haine et de
division
au-delà de ces hommes
qui n’ont pas appris ce que l’histoire essaie de leur enseigner depuis 50 ans
au-delà de leurs titres, de leurs noms, de leurs postes
au-delà de cette absurdité qu’on ne peut ni comprendre ni expliquer
au-delà de leurs folies plurielles, de leurs folies mégalos
au-delà de leurs entêtements moyenâgeux
au-delà de leurs intolérances
au-delà de ce désespoir auquel ils veulent nous enchaîner
au-delà de tous ces hommes qui refusent d’aimer le Liban
au-delà de tout,
Bhebak ya Lebnan.
Mona CHEHAB
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