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PEOPLE - Scotland Yard publiera demain les conclusions de son enquête Lady Di: la thèse de l’accident se confirme

Après trois ans d’enquête, la police britannique publiera à son tour demain ses conclusions sur la mort de la princesse Diana à Paris, qui devraient tordre le cou aux rumeurs de complot toujours vivaces et confirmer la thèse d’un simple accident. Selon des fuites dans la presse britannique, Scotland Yard devrait arriver aux mêmes conclusions que les enquêteurs français, à savoir que le chauffeur de la princesse, Henri Paul, avait trop bu ce soir-là et a perdu le contrôle de sa Mercedes alors qu’il fonçait à 160 km/heure dans le tunnel de l’Alma pour fuir les paparazzis, le 31 août 1997. Mais de complot, point. La princesse âgée de 36 ans n’était pas enceinte de son «ami» Dodi al-Fayed, âgé de 42 ans, également décédé dans l’accident, doit conclure l’enquête. Elle ne s’était pas davantage secrètement fiancée avec lui. La voiture n’avait pas été sabotée. Et l’idée d’une machination des services secrets britanniques, connue de la reine Élisabeth II, pour assassiner la princesse, ne serait, selon Scotland Yard, qu’une élucubration sans fondement. Seul élément nouveau, selon l’hebdomadaire The Observer, les enquêteurs britanniques auraient découvert, sans l’expliquer, que des services secrets américains écoutaient les conversations téléphoniques de Diana dans les heures précédant le drame. La CIA a démenti, mais elle n’est pas la seule agence américaine à faire du renseignement. Et les enquêteurs britanniques devraient aussi affirmer, selon l’Observer, qu’Henri Paul, âgé de 41 ans, tué au volant de la Mercedes S280, travaillait pour la DST française (Direction de la surveillance du territoire), ce qui lui avait permis d’accumuler quelque 150000 euros sur 14 comptes bancaires. C’est l’ancien patron de Scotland Yard, John Stevens, qui rendra publiques ces conclusions, avec le commissaire adjoint Paul Stevenson et le principal enquêteur David Douglas. Lord Stevens avait été chargé début 2004 d’examiner systématiquement toutes les théories sur un possible complot. L’enquête, qui a coûté plusieurs millions de livres, a été longue et minutieuse, ses conclusions plusieurs fois repoussées. La voiture accidentée a traversé la Manche, été démontée et remontée boulon par boulon par les enquêteurs britanniques. Une reconstitution par ordinateur a permis de réaliser un film virtuel des dernières minutes de Diana, dont la mort brutale avait désespéré des millions de Britanniques et d’admirateurs dans le monde entier. Lord Stevens lui-même s’est rendu à Paris en 2004, pour y arpenter le tunnel du pont de l’Alma et rencontrer les enquêteurs français. Plusieurs centaines de témoins ont été entendus, du prince Charles à une Chinoise spécialiste d’acupuncture. Quelque 1500 dépositions ont été enregistrées. L’enquête française comptait déjà plus de 6000 pages. Elle aussi avait conclu à un simple accident, soulignant qu’Henri Paul, traqué depuis l’hôtel Ritz par les paparazzis, roulait trop vite et avait trop bu. Mais quelles que soient les conclusions de Scotland Yard, il est déjà sûr qu’elles ne convaincront pas le père de Dodi al-Fayed, Mohammad, milliardaire d’origine égyptienne, qui possède notamment le grand magasin Harrods à Londres où il a installé un mémorial en souvenir de Dodi et Diana. Depuis neuf ans, il a remué ciel et terre, saisissant la justice en Angleterre, en France et en Écosse. Il reste persuadé que son fils et Diana, officiellement divorcée un an plus tôt du prince Charles, ont été tués dans le cadre d’un sombre complot parce qu’elle était enceinte et qu’ils s’apprêtaient à se fiancer, une idée selon lui insupportable à la monarchie britannique. La fin de l’enquête de police permet la reprise de l’enquête judiciaire par un magistrat légiste («coroner»), traditionnelle en Angleterre en cas de mort suspecte. Celle-ci avait été suspendue en janvier 2004 et reprendra le mois prochain.

Après trois ans d’enquête, la police britannique publiera à son tour demain ses conclusions sur la mort de la princesse Diana à Paris, qui devraient tordre le cou aux rumeurs de complot toujours vivaces et confirmer la thèse d’un simple accident.

Selon des fuites dans la presse britannique, Scotland Yard devrait arriver aux mêmes conclusions que les enquêteurs...