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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth entre torpeur et optimisme

La Bourse de Beyrouth, tirée normalement par les perspectives de Solidere et du secteur bancaire, a traversé encore la semaine dernière un nouvel accès de faiblesse. Le bras de fer engagé entre les forces de l’opposition et le gouvernement Siniora a fait oublier aux opérateurs les fondamentaux solides de plusieurs sociétés et banques libanaises et laisser le marché des valeurs mobilières à la merci d’une situation politique intérieure très mouvementée. Les intervenants, scrutant donc quotidiennement les prises de position vis-à-vis du gouvernement de part et d’autre, devaient chercher les motivations à l’achat ou à la vente en Bourse dans l’actualité politique. C’est ainsi que quelques lueurs d’espoir les incitaient à anticiper des jours meilleurs, alors que les déclarations et les discours intempestifs les faisaient craindre le pire. Partagé donc entre torpeur et optimisme, le marché a évolué en dents de scie la semaine dernière avant de sombrer dans le scepticisme à la veille du week-end après le violent discours prononcé par le chef du Hezbollah. Celui-ci, qui avait lancé un ultimatum au gouvernement en l’invitant à céder à ses exigences ou de s’attendre, le cas échéant, à une grave escalade, a conduit les opérateurs en Bourse à broyer du noir. Solidere n’a pas tardé à faire les frais de cette menace, fléchissant d’un plus haut à 16,39$, jeudi, à un plus bas de 15,55 $, vendredi, avant de terminer la semaine dernière à 15,65 $ pour les actions A et B de cette société contre 15,64 $ à la fin de la semaine qui l’a précédée (+0,06 %). Ce mouvement s’est produit dans des échanges en baisse, portant sur 415 963 actions des deux catégories d’une valeur de 6 529 955 $, ou 65,05 % de l’ensemble de la cote, contre 814 487 actions d’une valeur de 12 332 536 $, ou 55,44 % de la cote, pendant la même période. Pour ce qui est des valeurs bancaires, qui ont représenté 33,30 % du marché la semaine dernière avec la négociation de 249 262 titres d’une valeur de 2 343 646 $, contre 353 245 titres d’une valeur de 9 740 740 $, représentant 43,79 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée, elles étaient majoritairement orientées vers le bas. C’est ainsi qu’à l’exception de la hausse de 1,75 % des actions prioritaires de la Byblos Bank de 1,71 $ à 1,74 $, on a relevé la baisse des actions ordinaires et préférentielles de cette même banque de respectivement 1,73 $ à 1,70 $ (-1,73 %) et de 107,50 $ à 106 $ (-1,39 %). Il en est de même des actions ordinaires de la BLOM Bank qui ont fléchi de 69 $ à 59,55 $ (-13,69 %) ainsi que des certificats GDR de cette même banque de 57,60 $ à 56,05 $ (-2,69 %) et de la Bank Audi de 64,30 $ à 61,40 $ (-4,51 %). Aux industrielles, les actions nominatives de l’Uniceramic se sont adjugées en hausse de 4,39 % à 0,95 $ contre 0,91 $ auparavant, alors que le cimentier Holcim s’est maintenu invariablement à 1,75 $ avec les parts du Beirut Interbank Fund à 103 $ sur le Junior Market. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises a reperdu d’une huitaine à l’autre 1,25 % à 1203,85 points dans un marché à activité réduite de moitié avec 772 181 titres négociés d’une valeur de 10 038 567 $ contre 1 262 961 titres d’une valeur de 22 244 564 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth, tirée normalement par les perspectives de Solidere et du secteur bancaire, a traversé encore la semaine dernière un nouvel accès de faiblesse. Le bras de fer engagé entre les forces de l’opposition et le gouvernement Siniora a fait oublier aux opérateurs les fondamentaux solides de plusieurs sociétés et banques libanaises et laisser le marché des...