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Le rapport critiqué par des responsables irakiens

Au lendemain de la remise du rapport Baker-Hamilton, le bureau du Premier ministre Nouri al-Maliki a annocné que celui-ci l’étudiait. Mais il avait visiblement eu connaissance du rapport avant sa publication mercredi, car il a annoncé la veille et à la surprise générale la tenue d’une conférence de réconciliation en décembre à Bagdad. Le rapport critique le manque de progrès de son gouvernement sur ce dossier et évoque un retrait possible des forces combattantes en Irak en 2008 ainsi qu’un transfert de la sécurité aux forces irakiennes. M. Maliki a, à plusieurs reprises, appelé ce transfert de ses vœux, mais seules trois des dix divisions irakiennes sont actuellement sous commandement irakien, les autres restant sous la responsabilité de l’état-major américain. La menace contenue dans le rapport d’un retrait du soutien américain, si le gouvernement ne progresse pas assez vite, a été accueillie fraîchement en Irak. « C’est injuste », a estimé le député kurde Mahmoud Othmane, pour lequel « les États-Unis sont en Irak une puissance occupante et, en tant que telle, la convention de Genève prévoit qu’ils sont responsables du pays ». Pour Bassam Ridha, conseiller du Premier ministre, la Maison-Blanche doit continuer à soutenir le gouvernement irakien « jusqu’au bout » dans la lutte contre le terrorisme, « un problème international et pas seulement irakien. S’ils ne nous soutiennent pas, alors il apparaîtra qu’ils ne mettent pas en application leurs paroles ». « Nous sommes tous sur le même bateau, nous ne combattons pas seulement des criminels internes, mais le terrorisme international. Nous avons besoin d’aide pour cela », a approuvé Haïdar al-Ibadi, un député du Dawa, le parti du Premier ministre. Le secrétaire général du Comité des ulémas musulmans, la principale association sunnite d’Irak, Hareth Dhari, en visite au Yémen, a, de son côté, minimisé la contribution du rapport Baker à un éventuel règlement de la crise irakienne. « Dans ce rapport, qu’ils ont entouré de tant de tapage, les Américains ne sont intéressés qu’à leur salut et à leur sortie d’Irak indemnes et victorieux, même si la réalité sur le terrain dit le contraire », a-t-il expliqué.
Au lendemain de la remise du rapport Baker-Hamilton, le bureau du Premier ministre Nouri al-Maliki a annocné que celui-ci l’étudiait. Mais il avait visiblement eu connaissance du rapport avant sa publication mercredi, car il a annoncé la veille et à la surprise générale la tenue d’une conférence de réconciliation en décembre à Bagdad. Le rapport critique le manque de...