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BOURSE De nouveaux bonus record vont récompenser les « Golden Boys » de Wall Street

Noël approche, et les « Golden Boys » de Wall Street ne parlent plus que de cela : leurs bonus devraient atteindre cette année encore des sommets, récompense d’une activité financière extrêmement faste, qui va aussi doper agents immobiliers, restaurateurs et autres marchands de luxe. Après une année 2005 déjà record, qui a permis aux banquiers d’affaires et courtiers de Wall Street, le cœur financier de New York, d’empocher 21,5 milliards de dollars, les montants de leurs primes s’annoncent cette fois encore faramineux. « Ils devraient augmenter de 15 à 20 % », pronostique Alan Johnson, directeur de Johnson Associates, un cabinet de conseil en rémunération. Si les bonus vont grimper pour la quatrième année consécutive, c’est parce que l’argent a une nouvelle fois coulé à flots dans le secteur. « Les bénéfices de Wall Street vont s’élever à 14,5 milliards de dollars, en hausse de 54 % par rapport à 2005 », prévoit un rapport de l’État de New York. Les fusions et acquisitions mondiales devraient par ailleurs atteindre le montant jamais égalé de 3 700 milliards de dollars, alors que l’indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a battu des records. Premiers récompensés : les PDG des grandes banques d’investissement et courtiers « star », qui pourront rafler jusqu’à « 10 millions de dollars », affirme M. Johnson. Et en cette année faste, « très peu d’employés du secteur ne recevront rien », selon lui. Seule inconnue et principal facteur de stress : le montant de la prime attribuée. « Chacun connaît la valeur de son travail, mais personne ne sait dans quelle mesure il sera récompensé, ce qui crée une pression démesurée, observe Alan Johnson. C’est en ce moment le sujet de conversation numéro un. » Parmi les financiers, l’optimisme semble pourtant de mise, et beaucoup ont commencé leurs emplettes de Noël. « Certains regardent déjà sérieusement les maisons qu’ils viendront s’acheter en début d’année », observe Gary DePersia, vendeur de propriétés de luxe dans les Hamptons (nord de New York) chez Corcoran. « L’an dernier, deux gros contrats – deux maisons achetées 10 millions de dollars – ont été conclus en février une fois les bonus versés », raconte cet agent immobilier, dont plus de la moitié des clients sont issus du monde de la finance. Et la nouvelle année s’annonce, selon lui, « fantastique ». « Le lèche-vitrine a commencé », renchérit David Allouch, un de ses collègues, vendeur à New York. « De plus en plus de jeunes courtiers sont friands d’appartements de luxe, avec gardien, piscine et salle de gym, qu’ils s’offrent pour environ 2 millions de dollars », raconte-t-il. « Les bonus servent à financer la promesse de vente et le prêt », ajoute-t-il. « Quand Wall Street va bien, c’est tout le commerce qui va bien », résume Joseph Arena, responsable des ventes d’un concessionnaire de voitures de luxe de Long Island (nord de New York). Autres bénéficiaires de la cagnotte de Wall Street, restaurateurs et marchands d’art se frottent aussi les mains. Même la ville de New York verra ses recettes gonflées par les bénéfices record de Wall Street. L’an dernier, ceux-ci ont dégagé 2 milliards de dollars de recettes pour les caisses de l’État de New York, dont 500 millions pour la seule ville de New York.
Noël approche, et les « Golden Boys » de Wall Street ne parlent plus que de cela : leurs bonus devraient atteindre cette année encore des sommets, récompense d’une activité financière extrêmement faste, qui va aussi doper agents immobiliers, restaurateurs et autres marchands de luxe.
Après une année 2005 déjà record, qui a permis aux banquiers d’affaires et courtiers...