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THÉÂTRE - Au Madina, à partir de ce soir et jusqu’au 12 décembre «Oscar», ou l’art du quiproquo

Pour tous ceux qui auraient envie dans cette période «morose» que traverse le pays de se changer les idées tout en se rendant utiles, le théâtre al-Madina propose la pièce Oscar de Claude Magnier, mise en scène par Marion Guerraz et dont tous les bénéfices sont versés chaque soir à une association différente. Preuve, s’il le fallait, que l’on peut lier action sociale et culturelle, s’impliquer et rire aux éclats dans le cadre d’une même soirée. Car Oscar est une pièce incroyablement drôle qui, petit à petit, développe sa trame quasi absurde sans que personne n’y trouve rien à redire tant le comique des situations qui sont présentées reste ancré dans une certaine réalité compréhensible par tous. Ou, pour résumer, comment un malentendu original peut créer une série de quiproquos qui vont s’enchaîner à toute allure et ravir le public qui n’a pas le temps de reprendre son souffle. Il serait difficile de résumer la pièce tant chaque personnage a une importance capitale dans son déroulement, mais l’on peut au moins, et sans craindre de révéler quoique ce soit au public des prochains jours, en planter le décor (très réussi, soi dit en passant): dans l’appartement d’une riche famille bourgeoise vont se succéder rencontres, révélations, retournements de situations et crises de folie autour d’un malentendu qui va se décliner sous toutes les formes possibles jusqu’au bouquet final, et cela sans aucun temps mort. Comme le dit d’ailleurs très bien la metteur en scène: «Je tiens à ce que cette pièce soit à la fois drôle et agréable à regarder dans le sens où j’essaye de me tenir au souhait de l’auteur: faire rire à des intervalles réguliers. Il faut que cette pièce aille à 100 à l’heure, le spectateur doit être emporté dans un tourbillon au même titre que les personnages. Cette euphorie collective doit avoir lieu des deux côtés de la scène, tel est mon but.» Il serait facile de se cantonner à la simple définition de vaudeville que l’on donne habituellement à ce genre de pièce, mais l’adaptation de Marion Guerraz transcende le genre tout en respectant ses codes, ce qui rend la pièce d’autant plus appréciable. Même le rythme effréné, qui caractérise normalement le vaudeville et qui pourrait rebuter certains, est ici intelligemment utilisé, de telle sorte que l’on ressort de la salle la tête pleine d’images et de sons, le sourire aux lèvres, mais sans vraiment savoir ce qui vient de se passer exactement. Mention spéciale enfin aux acteurs qui portent la pièce d’un bout à l’autre, sans jamais faiblir, et qui font de cette expérience un vrai moment de bonheur à savourer sans modération. Ziad BOUSTANI

Pour tous ceux qui auraient envie dans cette période «morose» que traverse le pays de se changer les idées tout en se rendant utiles, le théâtre al-Madina propose la pièce Oscar de Claude Magnier, mise en scène par Marion Guerraz et dont tous les bénéfices sont versés chaque soir à une association différente. Preuve, s’il le fallait, que l’on peut lier action sociale...