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L’État hébreu rejette, pour le moment, une extension de la trêve L’armée israélienne appelée à éviter les « frictions inutiles » en Cisjordanie

Le gouvernement israélien a donné pour consigne à l’armée de jouer la carte de l’apaisement en Cisjordanie, mais s’est abstenu d’élargir à ce territoire le cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza. L’armée israélienne a reçu pour consigne d’éviter « des frictions inutiles » avec la population palestinienne en Cisjordanie, a annoncé hier le vice-ministre de la Défense Ephraïm Sneh. « Des consignes ont été données pour s’abstenir d’actions qui pourraient servir de prétexte », aux groupes armés palestiniens, a déclaré le vice-ministre. Il a reconnu que « l’armée n’a pas toujours fait assez attention à éviter de telles frictions » dans le passé. Selon la radio militaire israélienne, seul le commandement supérieur pourra désormais autoriser des opérations offensives en Cisjordanie, dont le nombre sera réduit. Par ailleurs, M. Olmert et le ministre de la Défense Amir Peretz décideront en fin de compte « d’assassinats ciblés » d’activistes palestiniens, tandis que jusqu’alors le feu vert du chef d’état-major suffisait, rapporte le quotidien Haaretz. M. Sneh a toutefois écarté une extension de la trêve en Cisjordanie, soulignant que l’armée devait y poursuivre ses opérations « pour empêcher des attentats-suicide » palestiniens. À ce propos, il a affirmé que l’arrestation de quinze Palestiniens avant l’aube avait pour objectif de « prévenir des attentats ». Mahmoud Fannoun, un chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a également été arrêté par l’armée israélienne à Bethléem (Cisjordanie). Il était impliqué dans « des activités terroristes », fournissait des armes à des militants du FPLP et aidait des activistes recherchés, selon l’armée. Le Premier ministre Ehud Olmert a cependant indiqué qu’Israël s’efforçait d’étendre la trêve à la Cisjordanie, lors d’une intervention devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense du parlement. « Nous déployons beaucoup d’efforts pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu en Cisjordanie, mais cela ne dépend pas uniquement d’Israël », a-t-il déclaré, cité par un haut responsable. Il a défendu la décision de poursuivre la politique de retenue à Gaza prise la veille et souligné que la trêve était nécessaire « les opérations militaires menées ces derniers mois dans la bande de Gaza n’ayant pu stopper les tirs de roquettes » contre Israël. Les responsables militaires qui avaient déjà émis des réserves concernant l’accord de cessez-le-feu pour la bande de Gaza affirment néanmoins qu’un arrêt des opérations en Cisjordanie sera exploité par les groupes armés palestiniens pour lancer des opérations-suicide. Dimanche, deux groupes armés palestiniens ont d’ailleurs menacé de reprendre dans les deux semaines les tirs de roquettes contre Israël à partir de la bande de Gaza, si la trêve convenue avec l’État hébreu n’était pas étendue à la Cisjordanie où cinq Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza le 26 novembre.
Le gouvernement israélien a donné pour consigne à l’armée de jouer la carte de l’apaisement en Cisjordanie, mais s’est abstenu d’élargir à ce territoire le cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza.
L’armée israélienne a reçu pour consigne d’éviter « des frictions inutiles » avec la population palestinienne en Cisjordanie, a annoncé hier le vice-ministre...