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Somalie - La sécurité encore renforcée dans le Sud Attentat à Baïdoa : les autorités accusent les islamistes, deux suspects interrogés

Les autorités du gouvernement somalien, qui soupçonnent les islamistes pour l’attentat-suicide (huit morts) de la veille à Baïdoa, siège des institutions de transition, interrogeaient hier deux suspects. «Nous sommes actuellement en train d’interroger deux personnes, que nous pensons impliquées » dans l’attaque, a déclaré le ministre de l’Information Ali Jama à l’AFP à Baïdoa (Sud). « Nous ne voulons pas précipiter nos conclusions, mais tout indique que l’attaque a été menée par les islamistes de Mogadiscio, parce que ce sont eux qui ont “invité” en Somalie des étrangers ayant l’expertise » pour mener de tels attentats, a-t-il ajouté. Les deux suspects ont été arrêtés peu après l’explosion d’au moins un véhicule rempli d’explosifs à un barrage à Baïdoa, la ville qui abrite les très fragiles institutions du gouvernement de transition mises en place fin 2004 dans ce pays en guerre civile depuis 1991. « Toutes les indications montrent que (...) leur objectif aurait pu être de tuer des responsables gouvernementaux. Nous espérons en savoir plus avec les interrogatoires », a ajouté M. Jama. La sécurité a été encore renforcée vendredi à Baïdoa, située à 250 km au nord-ouest de la capitale somalienne, Mogadiscio, contrôlée depuis le mois de juin 2006 par les islamistes qui ont depuis étendu leur emprise sur une grande partie du sud et du centre de la Somalie. « Nous avons bien sûr augmenté la sécurité à Baïdoa, mais on insiste sur le fait que les attaques-suicide ne feront pas tomber le gouvernement », a déclaré M. Jama. Cette ville avait déjà été le théâtre d’un attentat-suicide le 18 septembre, qui avait visé le cortège du président somalien Abdulahi Yusuf Ahmad et fait 11 morts. Comme pour l’attentat du 18 septembre, le gouvernement a accusé les islamistes d’être les auteurs de l’attentat de jeudi. Les islamistes avaient démenti être impliqués dans l’attaque contre le président Ahmad, mais jeudi ils ont affirmé avoir mené une attaque à la voiture piégée à Baïdoa, ajoutant qu’elle avait visé un poste militaire éthiopien et fait au moins 20 morts. Selon les autorités somaliennes, il n’y avait pas d’Éthiopiens parmi les victimes de l’attentat. Selon un rapport de l’ONU obtenu par l’AFP au mois de novembre, les Éthiopiens ont envoyé des milliers de soldats en Somalie pour assister le gouvernement de transition, mais Addis Abeba a toujours démenti avoir des troupes dans ce pays. Le gouvernement somalien a, par ailleurs, de nouveau demandé hier une levée de l’embargo sur les armes en direction de la Somalie décrétée par le Conseil de sécurité des Nations unies en 1992. Il réclame cette levée pour permettre le déploiement d’une force de paix. Mercredi, le Conseil de sécurité a adopté une résolution dans laquelle il réitère l’obligation pour tous les États de respecter cet embargo, qui est de fait violé par de nombreux pays alliés aux deux camps, selon le rapport de l’ONU.

Les autorités du gouvernement somalien, qui soupçonnent les islamistes pour l’attentat-suicide (huit morts) de la veille à Baïdoa, siège des institutions de transition, interrogeaient hier deux suspects.

«Nous sommes actuellement en train d’interroger deux personnes, que nous pensons impliquées » dans l’attaque, a déclaré le ministre de l’Information Ali Jama à...