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Le Groupe d’études sur l’Irak propose un retrait de l’essentiel des troupes de combat US d’ici à 2008 Powell prône à son tour un dialogue avec l’Iran et la Syrie

L’ancien secrétaire d’État américain Colin Powell a invité à son tour les États-Unis à engager un dialogue avec la Syrie et l’Iran. Répondant à une question de Reuters au cours d’une intervention à Londres devant un colloque réunissant des hommes d’affaires, Powell a déclaré hier : « L’Iran est une puissance régionale et il faudra négocier avec lui. Nous devrions trouver les moyens de discuter avec eux et de discuter également avec les Syriens. » Face à la dégradation de la situation en Irak, les démocrates, vainqueurs des élections parlementaires aux États-Unis, et des alliés de George Bush encouragent le président à nouer un dialogue avec ces deux capitales. Côté iranien, l’hodjatolislam Ahmad Khatami, un important religieux conservateur, a déclaré hier, lors de la prière du vendredi, que les États-Unis n’ont pas d’autre choix que de quitter l’Irak. « Votre intérêt est de quitter l’Irak aujourd’hui plutôt qu’attendre demain. L’occupation de l’Irak n’est pas un morceau que vous pourrez avaler facilement », a-t-il ajouté. « Les Américains doivent quitter l’Irak rapidement car ils sont pris dans un bourbier et ils ne peuvent ni avancer ni reculer », a-t-il encore dit. Hier, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a, de son côté, déclaré que l’Administration Bush envisage de mieux armer l’armée irakienne pour permettre aux troupes américaines de se retirer plus vite d’Irak. Le Groupe d’études sur l’Irak, coprésidé par l’ancien secrétaire d’État James Baker, propose, pour sa part, un retrait de l’essentiel des troupes de combat américaines déployées en Irak d’ici à début 2008, indiquait hier le Washington Post. Cette date n’est pas une date ferme, mais constitue un but qui dépendra de la situation sur le terrain, précise le Post citant des proches du dossier. « Il s’agit d’une transition d’un rôle de combat à un rôle de soutien et cela aura lieu, que les Irakiens l’apprécient ou non », a indiqué l’une des sources. Le Post ajoute que le document appelle également à incorporer des militaires américains au sein des forces irakiennes dès le mois de janvier pour améliorer leur efficacité. La commission indépendante doit présenter le 6 décembre au président George W. Bush ses conclusions sur les options stratégiques de l’engagement américain en Irak en proie à une escalade de la violence. La ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett a toutefois affirmé hier qu’il ne serait « pas prudent » de fixer une date pour un retrait des troupes étrangères d’Irak. La ministre britannique a par ailleurs de nouveau accusé la Syrie et l’Iran de « jouer un rôle déstabilisateur en Irak ». Elle a néanmoins souligné que Londres gardait le contact avec la Syrie. « Nous reconnaissons que des mesures peuvent être prises par la Syrie » pour aider la situation en Irak, a dit Mme Beckett. De nombreux experts estiment également qu’un retrait d’Irak est une opération délicate. Un retrait des troupes américaines d’Irak est une « opération extrêmement complexe et difficile », déclarait début octobre à des sénateurs le général John Abizaid, chef du Commandement central (Centcom) et à ce titre responsable des troupes déployées dans ce pays. Si un retrait est décidé, « la première question est de savoir quand », avait-il dit. « Vous devez comprendre que déplacer 140 000 soldats de leurs positions de combat vers l’extérieur du pays, puis organiser leur retrait ainsi que tout le dispositif logistique est une mission monumentale », a ajouté l’officier. Peu d’experts s’attendent toutefois à un retrait en catastrophe comme celui du Vietnam, quand les Américains avaient été évacués par hélicoptères du toit de l’ambassade des États-Unis à Saigon. Néanmoins, il est très improbable que les violences s’apaisent. Au contraire, elles risquent de s’accélérer, particulièrement si la réduction des forces de combat n’est pas mise en œuvre progressivement, estiment la plupart de ces spécialistes consultés par l’AFP.

L’ancien secrétaire d’État américain Colin Powell a invité à son tour les États-Unis à engager un dialogue avec la Syrie et l’Iran. Répondant à une question de Reuters au cours d’une intervention à Londres devant un colloque réunissant des hommes d’affaires, Powell a déclaré hier : « L’Iran est une puissance régionale et il faudra négocier avec lui. Nous...