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Pas de répit dans les violences, le chef du principal parti chiite lundi à Washington Les derniers soldats italiens quittent l’Irak

Les derniers soldats italiens ont quitté hier l’Irak, alors que le pays est toujours en proie à des violences meurtrières. «Les derniers Italiens quittent aujourd’hui le pays pour le Koweït dans un premier temps, puis l’Italie. Ils seront tous partis d’ici à l’après-midi », a déclaré hier le commandant Charlie Burbridge, porte-parole britannique de la coalition. Les Italiens ont remis le contrôle de leur dernière base, à Nassiriyah, dans le sud du pays, aux forces de sécurité irakiennes. La coalition de centre gauche du Premier ministre italien Romano Prodi avait fait du retrait total des troupes italiennes un des thèmes majeurs de sa campagne électorale lors des législatives d’avril. Le précédent gouvernement de droite dirigé par Silvio Berlusconi, un des principaux alliés européens de l’Administration américaine, avait déployé quelque 3 000 soldats dans le sud de l’Irak, en juin 2003. Trente et un soldats italiens sont morts au cours de cette mission. Parallèlement, à Amman, le chef du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), l’un des principaux partis chiites, Abdel-Aziz Hakim, a affirmé qu’une guerre civile en Irak « embraserait tout le monde » et mettrait en péril la sécurité de la région. « Nous sommes attachés à l’unité de l’Irak et de son peuple et nous sommes opposés à toute tentative pour diviser l’Irak car notre force est dans notre union », a-t-il dit lors du prêche du vendredi à la mosquée sunnite du roi Hussein, la plus grande de Jordanie. Un membre de son entourage a indiqué que Abdel-Aziz Hakim va se rendre lundi aux États-Unis pour des entretiens avec le président George W. Bush « sur les moyens de faire cesser la violence en Irak ». En soirée, un responsable de la Maison-Blanche a en outre annoncé que le président Bush recevra en janvier le vice-président irakien Tarek al-Hachemi, chef du Parti islamique. Sur le plan politique, le Premier ministre irakien tentait de ressouder sa majorité, mise à mal par sa rencontre avec M. Bush, qualifiée de « provocation » par le courant du dirigeant radical chiite Moqtada Sadr, qui a décidé de suspendre son soutien au gouvernement. Moqtada Sadr, adversaire résolu de l’occupation américaine, contrôle cinq ministères et 30 députés. Il dirige aussi l’Armée du mahdi, la plus importante des milices chiites, régulièrement accusée d’exactions contre les sunnites et d’attaques contre la force multinationale. Jeudi soir, quelques heures après sa rencontre avec le président américain, il avait annoncé sur la chaîne américaine ABC News que « les forces irakiennes seront prêtes, tout à fait prêtes » à prendre le commandement des forces de sécurité en Irak « en juin prochain ». Il s’était cependant refusé à se prononcer sur un éventuel retrait des forces américaines. Sur le terrain, les violences meurtrières se sont toutefois poursuivies hier. Douze personnes ont été tuées et des dizaines blessées, alors que le centre de Bagdad a résonné du bruit de fusillades opposant soldats irakiens et insurgés. Les corps de quatorze fermiers kurdes tués par balles ont également été retrouvés hier matin dans un champ près de Sinjar, dans le nord de l’Irak, non loin de la frontière syrienne, a annoncé un responsable provincial. Le nombre de civils tués en Irak a atteint 1 847 en novembre, soit une augmentation de 43 % par rapport au mois d’octobre, déjà particulièrement meurtrier, selon des chiffres obtenus vendredi auprès des ministères de l’Intérieur et de la Défense. Les chiffres des ministères de sécurité sont généralement inférieurs de moitié à ceux publiés par les Nations unies, qui collecte leurs données auprès du ministère de la Santé et des morgues du pays. Quelque 423 insurgés ont été tués en novembre, contre 194 en octobre, selon les ministères.

Les derniers soldats italiens ont quitté hier l’Irak, alors que le pays est toujours en proie à des violences meurtrières.

«Les derniers Italiens quittent aujourd’hui le pays pour le Koweït dans un premier temps, puis l’Italie. Ils seront tous partis d’ici à l’après-midi », a déclaré hier le commandant Charlie Burbridge, porte-parole britannique de la...