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Rugby - L’entraîneur du XV de la Rose s’en va et met en garde son successeur Andy Robinson, l’honnête homme condamné à échouer

L’entraîneur du XV de la Rose Andy Robinson a démissionné hier, après deux ans de résultats catastrophiques, en prévenant son successeur, qui n’a pas été désigné, que le rugby anglais ne surmonterait ses difficultés qu’au prix de réformes profondes. Soumis à une violente campagne de presse alimentée par de vieilles gloires, Robinson s’est accroché jusqu’au bout, refusant la perspective d’une démission après la défaite contre l’Afrique du Sud samedi, sa treizième en 22 matches. Mais à l’ouverture, lundi, de la première réunion d’analyse des test-matches de novembre, les responsables de la fédération (RFU) ne lui ont laissé qu’une alternative : la démission ou le limogeage. Après un mois de novembre soldé par des performances inquiétantes et trois défaites pour une victoire chanceuse, le scepticisme s’est renforcé sur les chances de l’Angleterre de défendre avec succès son titre mondial en 2007 en France. S’il a finalement choisi de partir de son plein gré, l’ancien 3e ligne international, adjoint chargé des avants lors de la victoire en Coupe du monde en 2003, a laissé percer son aigreur mercredi, engageant le rugby anglais à entamer sa révolution pour cesser de sacrifier « des entraîneurs de qualité ». Équipe en ruines En avril, la RFU avait déjà limogé ses trois adjoints. Il faut que l’Angleterre « admette que la structure et le système actuels du rugby d’élite ne fonctionnent pas », a-t-il dit. Les relations entre les clubs et l’équipe d’Angleterre sont conflictuelles. Les méthodes de formation ne semblent plus adaptées et la mise à disposition des joueurs pour l’équipe d’Angleterre suscite des querelles récurrentes avec la puissante Ligue professionnelle. Réussir la réconciliation est la mission principale du nouveau directeur de l’élite, Rob Andrew, qui a annoncé hier des propositions en janvier. Un échec le mettrait à son tour dans une position extrêmement délicate, comme le président de la RFU Francis Baron, déjà sous le feu des critiques. Un peu plus de deux mois avant le Tournoi des six nations, Andrew a un sujet de réflexion plus urgent : trouver un successeur qui acceptera de mettre en péril sa carrière avec une équipe en ruines. « Toutes les options sont considérées », a-t-il dit. Manque à gagner S’il semble peu enthousiaste à l’idée de prendre lui-même en mains le XV de la Rose, une promotion de Brian Ashton, l’entraîneur des arrières qui, comme les autres adjoints, devrait rester en poste, a été évoquée. Plusieurs responsables de la RFU seraient favorables à la nomination de l’ancien capitaine des champions du monde 2003, qui n’a aucune expérience d’entraîneur. Trois responsables de clubs professionnels sont sur les rangs : Richard Hill (Bristol), Dean Richards (Harlequins) et Dean Ryan (Gloucester). En désespoir de cause, l’Angleterre pourrait se tourner vers l’étranger, pour la première fois de son histoire : le Sud-Africain Nick Mallett, le Néo-Zélandais Warren Gatland et même l’Australien Eddie Jones sont cités. Les frais pour les débaucher comme leurs appointements, seraient élevés. Or la RFU, qui a assumé une grosse part de la rénovation de Twickenham, n’est pas dans une situation financière florissante. Baron a estimé à plus de 5 millions d’euros le manque à gagner occasionné par les mauvais résultats. Le départ de Robinson risque de remettre en cause la carrière internationale de plusieurs joueurs, à commencer par le capitaine Martin Corry. Hier, Robinson a insisté sur le fait qu’il bénéficiait toujours du soutien de ses joueurs.

L’entraîneur du XV de la Rose Andy Robinson a démissionné hier, après deux ans de résultats catastrophiques, en prévenant son successeur, qui n’a pas été désigné, que le rugby anglais ne surmonterait ses difficultés qu’au prix de réformes profondes.
Soumis à une violente campagne de presse alimentée par de vieilles gloires, Robinson s’est accroché jusqu’au...