Caméra rapprochée Sofia Coppola, une cinéaste plongée autant dans le cinéma que dans la musique

Fille de. Eh oui, Sofia en est une. Impossible d’oublier, de mentionner et de rappeler qu’elle est la progéniture d’un des plus grands piliers du cinéma. Francis Ford, Eleanor, Roman, Jason Schwartzman, Nicolas Cage : des réalisateurs et acteurs qui ne sont autres que le père, la mère, le frère et les cousins de Sofia. Plutôt que de le renier, la cinéaste assume totalement son arbre généalogique, s’entourant d’ailleurs régulièrement de sa tribu pour les besoins de ses films. Depuis The Virgin Suicides, public et critiques semblent avoir été conquis par l’univers de Sofia et notamment l’atmosphère qui s’en dégage. Si les thèmes de l’adolescence, de la solitude, de l’abandon sont récurrents dans son cinéma, la musique l’est elle aussi. À l’image des films Tarantino, elle devient presque un personnage à part entière. Amie de certains membres des groupes Sonic Youth, Redd Kross, Air et Phoenix, la réalisatrice a ainsi fait appel à ces artistes, chacun défendant un style musical aussi singulier qu’envoûtant. Les différentes bandes-son de ses films ne se ressemblent pas pour autant. Mélancolique, planante et aérienne dans The Virgin Suicides (avec des morceaux d’Air, de Todd Rundgren et de 10CC) ; atmosphérique dans Lost in Translation (avec des morceaux de Sébastien Tellier et My Bloody Valentine) ; pop rock dans Marie-Antoinette (avec des morceaux de New Order, Siouxsie & the Branshees, The Cure ou encore Bow Wow Wow). À noter d’ailleurs que dans Marie-Antoinette, la chanteuse Marianne Faithfull représente l’un des ressorts narratifs de l’histoire.