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Actualités - CHRONOLOGIE

À l’affiche, les derniers longs-métrages de Martin Scorsese et Sofia Coppola Les sorties de la semaine

kkk The Departed, de Martin Scorsese The Departed est l’adaptation hollywoodienne du long-métrage hongkongais Infernal Affairs d’Andrew Lau. Dans l’œuvre originale, l’action se déroulait à Hong Kong. Tony Leung Chiu Wai jouait un policier infiltré dans les triades, alors qu’Andy Lau interprétait un truand devenu policier. Martin Scorsese a transposé l’action de ce thriller dans la mafia irlandaise de Boston, Leonardo DiCaprio reprenant le rôle de Tony Leung Chiu Wai et Matt Damon celui d’Andy Lau. Ce long-métrage (troisième collaboration entre le cinéaste et DiCaprio après Gangs of New York et The Aviator) marque le retour de Scorsese aux « films de gangsters ». Largement influencé par les thèmes et l’imagerie du film noir, ce polar présente une histoire envoûtante, des personnages à facette fascinants et une mise en scène magistrale. Extrêmement réaliste (que ce soit en ce qui concerne la psychologie des personnages, la présentation du milieu policier ou de la mafia), le film nous embarque dans un univers nourri par la corruption et les faux-semblants. Deux mondes s’opposent : la police de Boston et la pègre irlando-américaine. Chaque camp contrôle une taupe (Damon et DiCaprio). Risquant à tout moment d’être démasqués, les infiltrés sont contraints de mener une double vie qui leur fait perdre leurs repères et leur identité. Traquenards et contre-offensives s’enchaînent jusqu’au jour où chaque camp réalise qu’il héberge une taupe. Une course contre la montre s’engage, avec un seul objectif, découvrir l’identité de l’autre sous peine d’y laisser sa peau. C’est parti pour le tourbillon maîtrisé du cinéaste virtuose Martin Scorsese. Entre plans inspirés, prestations de choc et intrigue bien ficelée, le réalisateur offre un film admirable qui ne lâche pas une seconde le spectateur. Parmi les nombreuses qualités de The Departed, soulignons surtout les incroyables interprétations du trio de choc mené par Jack Nicholson, Matt Damon et Leonardo DiCaprio. Rien à dire, Martin Scorsese a encore frappé très fort. Espace, Freeway, CinemaCity, Circuit Empire-sauf Sofil kk Marie-Antoinette, de Sofia Coppola Elle est bien loin du film historique traditionnel, la fille à Francis Ford Coppola. En retraçant la vie de la jeune Autrichienne qui a fait couler beaucoup d’encre mais également beaucoup de sang, Sofia Coppola nous sert un bijou de film sur l’adolescence. Bien sûr que l’action se déroule au XVIIIe siècle, à l’époque où une jeune adolescente de quatorze ans, connue plutôt sous le nom d’archiduchesse d’Autriche et fraîchement débarquée de sa Vienne natale, pour épouser le jeune dauphin de France, va devoir affronter des problèmes énormes. D’abord l’aversion et l’attitude haineuse des Français mais aussi l’indifférence et l’incapacité de son mari à lui donner des enfants. Ce sont déjà les premiers signes qui vont marquer son règne dès que le dauphin accédera à la couronne, après la mort de Louis XV. Dès le début du film, la jeune réalisatrice nous annonce la note. Sur fond de couleur rose psychédélique, le générique est entamé avec une musique rock de tous les diables. Le choix de Marianne Faithfull en impératrice d’Autriche n’est en aucun cas fortuit. La présence de cette ancienne égérie et copine de Mike Jagger évoque, elle aussi, les années rock and roll. Enfin la bande-son tout au long du film ne fait qu’accentuer l’anachronisme entre l’époque où se déroule l’action et la musique ambiante. Des compositions des Gang of Four, des Bow Wow Wow et Siouxies and the Banshees… sont la preuve de l’importance qu’accorde la jeune cinéaste à la bande sonore. On ne peut s’empêcher de rappeler à ce propos l’attitude identique de certains réalisateurs vis-à-vis de la musique, comme Jim Jarmush et son bruitage minimaliste dans Broken Flowers, Gus Van Sant pour Elephant et enfin Godard dans divers de ses films. Ainsi, la musique est donc également « royale » dans ce film, qui dépeint la fin d’une époque et, parallèlement, les coquineries d’une jeune adolescente propulsée trop tôt vers une trop lourde charge. Admirable Kirsten Dunst qu’on ne se lasse pas de regarder et qui attire la caméra de Coppola comme un aimant. Celle-ci la connaît bien pour l’avoir faite jouer, il y a quelques années, dans son premier film, Virgin Suicides. Entre mignardises multicolores, chaussures et coiffures, la jeune reine semble dessiner sous l’objectif de Coppola son destin dramatique. Mais pour la jeune réalisatrice, place aux flonflons de la fête. La révolution et la triste histoire, tout le monde les connaît bien. Alors, à quoi ça sert de s’y attarder ? Et puis Sofia Coppola sait si bien décrire l’âme des jeunes filles. De The Virgin Suicides à Marie-Antoinette, en passant par Lost in Translation, Coppola portraiture la jeune fille qui essaye d’échapper aux conventions et règles qui lui sont dictées par la société. Et elle le réussit si bien ; tant aux États-Unis, qu’au Japon, ou encore dans la France du XVIIIe siècle. De bonnes raisons pour aller le voir : la performance de Kirsten Dunst, le décor signé K. K. Barrett, les costumes de Milena Canonero et la musique. Espace, CinemaCity, Circuit Empire-sauf Sofil Sorties prévues pour le jeudi 7/12/2006 (sous réserves) : – The Queen, de Stephen Frears, avec Helen Mirren et Michael Sheen. – Happy Feet, de George Miller, avec les voix de Robin Williams, Nicole Kidman et Elijah Wood. – The Covenant, de Renny Harlin, avec Chase Crawford et Toby Hemingway. – Falafel, de Michel Kammoun, avec Élie Mitri, Gabrielle Bou Rached, Michel el-Hourany et Issam Bou Khaled.

kkk The Departed,
de Martin Scorsese

The Departed est l’adaptation hollywoodienne du long-métrage hongkongais Infernal Affairs d’Andrew Lau. Dans l’œuvre originale, l’action se déroulait à Hong Kong. Tony Leung Chiu Wai jouait un policier infiltré dans les triades, alors qu’Andy Lau interprétait un truand devenu policier. Martin Scorsese a transposé l’action...