Rechercher
Rechercher

Actualités

Hajj Hassan et Qaouq accusent la majorité « d’obéir à Feltman » et de vouloir « saper l’alliance entre Amal et le parti de Dieu » Le Hezbollah annonce que son « programme de changement sera appliqué en temps voulu »

Le député hezbollahi Hussein Hajj Hassan a été catégorique, hier : « Le programme de l’opposition est toujours le même, dans tous ses détails et toutes ses étapes, son application a été retardée juste par respect pour le sang du ministre Pierre Gemayel, pour son père, pour sa famille, pour ses amis et son parti », a-t-il dit, assurant que si rien n’est fait « sérieusement » et « d’une façon tranchante », ce programme « sera appliqué en temps voulu ». Le député de Baalbeck a de nouveau accusé la majorité de s’être « emparée du pouvoir » et de représenter « un danger pour la stabilité du pays et pour les Libanais ». Évoquant une « division politique et d’énormes dissensions entre les Libanais », il a dénoncé « une violation constitutionnelle, un dynamitage de la coexistence et une détermination de l’autre camp à se boucher les oreilles ». Pour lui, l’assassinat de Pierre Gemayel « a visé tous les Libanais », et il s’est demandé « pourquoi les violeurs du pouvoir s’entêtent à intimider et transformer des funérailles en matière à conflits, que ce soit par le biais de discours prononcés par certains de ces violeurs ou de slogans répétés par les organisateurs de ces funérailles ? »… Et de poursuivre : « Pourquoi s’entêtent-ils à approfondir le fossé entre les Libanais et à faire croire que les six ministres ont démissionné à cause du tribunal international ? Cela est tout à fait faux », a estimé Hussein Hajj Hassan, accusant « certains pôles de la majorité d’appliquer un projet dangereux pour le Liban, un projet de discorde et de division des Libanais, même si M. Siniora dit qu’il souhaite remplacer le mot “divorce” par celui de “retrouvailles” »… Il a indiqué que « ces mots ne nous leurrent pas : s’ils veulent les retrouvailles plutôt que le divorce, il faut que cela se traduise par un gouvernement d’union nationale », relevant que l’évolution de la situation « ne laisse présager rien de bon » et qualifiant les visites de certains pôles du 14 Mars à Aïn el-Tiné au cours des dernières 48 heures de « manœuvres connues », assurant qu’elles n’ont rencontré « aucun écho ». « Jusqu’à quand le pays restera-t-il l’otage de leurs manœuvres et de leur obéissance aux ordres de leur maître Feltman ? » s’est-il ensuite demandé, s’interrogeant sur « les capacités de voyance » du chef des FL, Samir Geagea, qui avait mis en garde la semaine dernière contre l’assassinat d’autres ministres et députés. « Est-ce une vision ou des informations ? » a demandé Hussein Hajj Hassan, exigeant que le ministre Hassan Sabeh « nous informe de ce qui a été décidé pour faire face » à l’avertissement de Samir Geagea. « Hier, ils ont fait assumer au gouvernement constitutionnel et légal de Omar Karamé et au ministre Sleimane Frangié la responsabilité de ce qui s’est passé. Et ce gouvernement avait démissionné. Aujourd’hui, à l’ombre de ce cabinet anticonstitutionnel et illégal, le ministre Gemayel a été assassiné : pourquoi les responsables de la sécurité au Liban ne présentent-ils pas, eux aussi, leur démission, ou bien y a-t-il deux logiques dans ce pays ? » s’est interrogé le député hezbollahi, affirmant que ce cabinet qui viole le principe de la coexistence doit « se transformer en gouvernement d’union nationale ou démissionner. Les choses ne peuvent plus continuer ainsi : la rue est troublée, les gens sont troublés, et c’est la classe dirigeante qui est à l’origine de tous ces troubles politiques », a-t-il estimé. « Ce qui s’est passé jeudi ? D’un côté, un leadership oppresseur a excité sa rue, de l’autre, une direction sage a endigué les répercussions de ces incitations ; un leadership qui aiguillonne les gens en plein jour et une direction qui passe la nuit à faire en sorte que les gens quittent les rues qu’ils ont investies après que leur dignité eut été blessée, que leurs symboles et leurs sacralités eurent été poignardés », a-t-il tenu à résumer… Quant au responsable du Liban-Sud au sein du Hezbollah, Nabil Qaouq, il a affirmé « la détermination de l’opposition à aller au bout du changement et de la rectification de tir, parce qu’elle est soucieuse de sauver le pays des tutelles étrangères ». Selon lui, le camp du 8 Mars « a entamé des mesures concrètes » pour paver la voie à ce changement « qui ne saurait tarder et qui servira l’intérêt de tous les Libanais ». Nabil Qaouq a en outre estimé que « le camp du 14 Février a profité politiquement, de la plus horrible des manières, de l’assassinat du ministre Gemayel, afin de solder ses comptes avec l’opposition », soutenant que les piliers de la majorité ont commis « des péchés en menaçant l’unité nationale et la paix civile, et en humiliant la résistance et son public ». Il a également accusé la majorité de vouloir « saper l’alliance entre le Hezbollah et Amal », assurant que l’opposition est entrée dans une « nouvelle phase. Et ce qui a accéléré cela, c’est le dernier Conseil des ministres en date, pas parce que l’on est opposé au tribunal international, mais parce qu’ils s’entêtent à provoquer une large partie des Libanais et à obéir au maître américain, déterminé à détruire le Liban ». Nabil Qaouq a enfin souligné que les armes du Hezbollah « ne bougeront pas tant que l’occupation et les menaces israéliennes dureront », accusant le Premier ministre de « ne pas travailler pour tous les Libanais : il ne représente que le camp du 14 Février. Nous n’avons plus confiance en la majorité, nous ne pensons pas qu’elle pourra continuer à protéger la résistance ; au contraire, elle représente une menace, aussi bien pour cette résistance que pour l’unité nationale et la souveraineté libanaises, en permettant notamment à la Finul d’agir en dehors de la résolution 1701 », a-t-il accusé.
Le député hezbollahi Hussein Hajj Hassan a été catégorique, hier : « Le programme de l’opposition est toujours le même, dans tous ses détails et toutes ses étapes, son application a été retardée juste par respect pour le sang du ministre Pierre Gemayel, pour son père, pour sa famille, pour ses amis et son parti », a-t-il dit, assurant que si rien n’est fait «...