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L’Administration Bush tente de reprendre l’initiative au Proche-Orient

L’Administration Bush tente de reprendre l’initiative au Proche-Orient, où sa politique de promotion de la démocratie est menacée d’échec alors que l’Irak, le Liban et les territoires palestiniens se retrouvent au bord de la guerre civile et que l’Iran se pose en arbitre. Deux semaines après une défaite électorale cuisante largement attribuée à la situation catastrophique en Irak, la direction américaine au grand complet se rend au Proche-Orient pour modifier sa stratégie, de plus en plus critiquée à l’étranger comme aux États-Unis. Le vice-président Dick Cheney s’est rendu le week-end dernier à Ryad pour demander l’aide de l’Arabie saoudite afin de favoriser une réconciliation en Irak et tenter de contrer la montée en puissance de l’Iran, acteur incontournable dans les conflits irakien, palestinien et libanais. Le président George W. Bush doit rencontrer demain à Amman le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, pour discuter des moyens de réconcilier sunnites et chiites alors que les violences confessionnelles ensanglantent l’Irak depuis des mois. Selon la Maison-Blanche, ils pourraient évoquer la possibilité de discussions entre Washington et Téhéran. En outre, la secrétaire d’État Condoleezza Rice, qui accompagnera M. Bush en Jordanie, participera à une réunion au bord de la mer Morte du « Forum pour l’avenir », une conférence régionale organisée à l’initiative des États-Unis et largement centrée sur les efforts de démocratisation au Proche-Orient. Elle a prévu « d’autres rencontres » en marge de ce forum, a indiqué hier le département d’État sans plus de précision. Washington est sous pression pour impliquer davantage l’Iran et la Syrie, ses deux bêtes noires dans la région, dans la restauration de la stabilité chez leur voisin irakien, mais aussi au Liban et dans les territoires palestiniens. M. Bush a ainsi quitté hier Washington pour une tournée en Europe et au Proche-Orient, placée sous le signe d’une urgence grandissante sur les fronts de sa « guerre contre le terrorisme » en Afghanistan et surtout en Irak. Il a rallié d’abord les pays Baltes, essentiellement pour participer au sommet de l’OTAN à Riga aujourd’hui et demain et exhorter ses alliés à faire plus militairement et financièrement en Afghanistan, où l’Alliance mène l’une des plus importantes missions de son histoire et où elle est confrontée à un sanglant regain des attaques de la part des talibans. Si ce déplacement figurait de longue date sur son agenda, le voyage en Jordanie, immédiatement après le sommet de l’OTAN, a été ajouté ces derniers jours et illustre la pression croissante que la dégradation de la situation en Irak fait peser sur le président. La persistance des assassinats et des attentats sur une vaste échelle, et la victoire de ses adversaires démocrates aux élections parlementaires du 7 novembre, ont contraint M. Bush à ouvrir la porte à un possible changement de politique. Au moment où la durée de la guerre en Irak excède celle de la Seconde Guerre mondiale pour les États-Unis, la nouvelle majorité démocrate réclame un début de retrait des soldats US, qui ont perdu plus de 100 des leurs en octobre, bien que généraux et experts mettent en garde contre les risques que l’Irak ne soit alors livré au chaos. D’autre part, M. Bush s’est entretenu hier par téléphone avec son homologue égyptien, Hosni Moubarak, de la crise libanaise, du conflit israélo-palestinien et de la situation au Darfour, a indiqué la Maison-Blanche. M. Bush a remercié son interlocuteur du « rôle éminent qu’il joue pour essayer de trouver une solution au Darfour », a dit un porte-parole.
L’Administration Bush tente de reprendre l’initiative au Proche-Orient, où sa politique de promotion de la démocratie est menacée d’échec alors que l’Irak, le Liban et les territoires palestiniens se retrouvent au bord de la guerre civile et que l’Iran se pose en arbitre.
Deux semaines après une défaite électorale cuisante largement attribuée à la situation...