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Actualités - CHRONOLOGIE

« Solidarité orphelins du Liban » met les petits plats dans les grands à Genève pour financer « Paradis d’enfants » GENÈVE, de notre correspondant Zahi HADDAD

À quelques encablures de la rade de Genève, l’association « Solidarité orphelins du Liban » a dressé, il y a quelques jours de cela, sa table de gala dans la campagne vaudoise. Objectif : lever des fonds pour financer « Paradis d’enfants » et aider son millier d’écoliers à recevoir une formation. La salle de spectacle de la petite commune de Founex s’est transformée, le temps d’une soirée de solidarité, en un véritable Liban miniature. Hommos et autres canapés pour mettre l’eau à la bouche des quelque deux cent cinquante convives, tables baptisées aux noms de différentes villes libanaises et « aadé » avec narguilés en guise de pousses café étaient les principaux ingrédients du gala. Le décor ainsi posé, c’est une assemblée internationale, à l’image de Genève, qui a pu déguster rien de moins qu’un somptueux « réz aa djéj’ » (poulet au riz), précédé d’une assiette de mezzé non moins succulent, le tout assaisonné des crus de Ksara, gracieusement offerts pour l’occasion. Avec Phil Collins Dire que l’association « Solidarité orphelins du Liban » (SOL), initiatrice de la soirée, a mis les petits plats dans les grands rejoint probablement la famille des doux euphémismes. Côté cuisine, certains mets, préparé par l’IRAP, l’Institut de rééducation audio-phonétique du Metn, ont été importés directement du Liban. C’est ainsi que Nicole Abboud et Karen Sabti, présidente et secrétaire générale de SOL, ont rapporté des kilos de kebbé et de hommos dans leurs valises en rentrant de Beyrouth. Quant au « poulet au riz », il a été préparé par les mains expertes de la maison Délices du Liban, qui a ouvert ses portes en 1997, dans un autre coin de la campagne genevoise, avec pour volonté de préparer des plats comme à la maison. Pari culinaire donc réussi ! Autre prouesse : le coût effectif du dîner qui s’est monté à une douzaine de dollars par personne, pour un billet à quelque cent dollars. Total des bénéfices ? Un peu plus de 50 000 dollars tirés de la vente des places ainsi que de la tombola géante qui a vu les grandes marques de la place se mobiliser presque sans compter : plus de 450 lots, dont beaucoup se chiffraient en milliers de dollars. Cela « nous permettra de scolariser soixante-treize enfants durant une année ! » s’enthousiasme Nicole Abboud. Une présidente « heureuse » qui relève encore une participation financière du célèbre chanteur Phil Collins, qui est établi sur les bords du lac Léman depuis de nombreuses années. Le bénévolat à l’honneur En dix ans d’existence, « Paradis d’enfants » est passée de trente-trois à plus d’un millier d’élèves aujourd’hui répartis entre trois écoles. Non confessionnelle, l’association veut se fonder sur un effort communautaire, c’est-à-dire sur l’engagement de tous les acteurs locaux, qu’il s’agisse de particuliers, de librairies, de fondations, de supermarchés, etc. Sans oublier les parents qui sont associés, en fonction de leurs moyens, à la scolarisation des plus jeunes. Rappelant les limites du système éducatif libanais, Maritta Frem, présidente et fondatrice de « Paradis d’enfants », a déploré cette situation « dans un pays connu pour sa culture et son éducation ». Avec SOL, créée en mai 2005, « Paradis d’enfants » a trouvé en Suisse le partenaire idéal. L’objectif de cette association suisse à but non lucratif consiste en effet à « promouvoir l’éducation et la formation des orphelins et des enfants les plus démunis du Liban, sans préoccupation d’ordre politique, racial ou confessionnel ». Source non négligeable de fonds à l’étranger, SOL c’est aussi un impressionnant réseau de bénévoles. Du côté de Founex, quelques collègues banquiers de Nicole Abboud et de Karen Sabti n’ont d’ailleurs pas hésité à mettre la main à la pâte et… dans l’eau, à l’heure de faire la vaisselle entre deux plats. De belles volontés, qui pourraient à nouveau soulever des montagnes l’année prochaine, alors que les deux sœurs, Nicole et Karen, imaginent déjà leur prochaine action.
À quelques encablures de la rade de Genève, l’association « Solidarité orphelins du Liban » a dressé, il y a quelques jours de cela, sa table de gala dans la campagne vaudoise. Objectif : lever des fonds pour financer « Paradis d’enfants » et aider son millier d’écoliers à recevoir une formation.
La salle de spectacle de la petite commune de Founex s’est...