THÉATRE Au Monnot du 7 au 23 décembre «Al-Tarik ila Qana», le nouveau spectacle de Jalal Khoury

Al-Tarik ila Qana, c’est le spectacle pour quatre comédiens, trois musiciens et une chanteuse, écrit et mis en scène par Jalal Khoury sur une musique signée Kamal Kassar et Sami Hawat. Un spectacle qui sera présenté au Monnot du 7 au 23 décembre. Le sujet: un homme en quête de quelque chose se présente sur le site de Qana al-Jalil, près de Tyr, que certains chercheurs prétendent être le lieu véritable où Jésus-Christ fit son premier miracle. Déçu de prime abord par ce qu’il voit, il rencontre un mystérieux personnage avec qui il engage un dialogue véhément sur l’authenticité du site et sur d’autres sujets ayant trait à la spiritualité. Surviennent deux étrangers: une femme pasteur américaine des évangélistes conservateurs, dont le président Bush fait partie, et le mari de cette dernière, un brahmane des Indes converti au christianisme par complaisance pour son épouse mais qui, néanmoins, demeure au fond de lui-même… un brahmane. La femme est là pour s’assurer que cette Qana-là (il y en a deux autres en Palestine, Kfar Qana et Khirbet Qana) est bien celle des noces de l’Évangile, dans lequel cas elle ferait partie de la Terre sainte vers laquelle ces évangélistes conservateurs envisagent d’acheminer les juifs du monde entier (15 millions), convaincus qu’ils sont que c’est le préalable au retour du Christ dans sa Parousie de la fin des temps. Un conflit a lieu qui se conclut par le divorce de la femme et de l’Indien, la révélation de l’identité du mystérieux personnage et la réponse à la question: où situer la Qana qu’il y a lieu de considérer? Quatre comédiens chevronnés qui ont participé au succès de Hindiyé, la folle de Dieu (2003) mènent ce spectacle: Fadia Sai’iby, Mounir Ghaoui, Ayman Ghannam et le metteur en scène Jo Koudeih. Ils sont accompagnés (live) par la voix de Rim Chaar et par trois musiciens dont le maître du qanun, Muhieddine Ghali. Rappelons que l’auteur et metteur en scène Jalal Khoury débute comme comédien, en 1962, dans le cadre du théâtre universitaire d’expression française. Puis, comme metteur en scène, il devient le promoteur du théâtre politique libanais des années 1960-1970. En 1973, il est élu président du Comité permanent du tiers-monde de l’Institut international du théâtre (Unesco), poste qu’il occupe jusqu’en 1977. Depuis, parallèlement à ses activités artistiques, il enseigne le théâtre à l’Institut d’études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques de l’USJ. Ses œuvres écrites ont été traduites et jouées en plusieurs langues dont: Weizmano, Ben Gori et Cie. (1968), Geha dans les villages frontaliers (1971), Al-Rafic Segean (1974), Kazzab! (1982), Fakhamat al-Ra’is (1988), Rizcalla ya Beyrouth (1996), Hindiyé, la folle de Dieu (2003)…