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CORRESPONDANCE - Au royaume des beautés du petit écran, la laideur est reine « Ugly Betty » vs « Desperate Housewives » Washington, d’Irène MOSALLI

Incroyable mais néanmoins vrai : la beauté et le glamour peuvent fatiguer à la longue. Pour preuve, la nouvelle série télévisée qui fait actuellement un tabac et qui prend de vitesse Desperate Housewives, The Bachelor et autres shows aux créatures de rêve : son titre, Ugly Betty. Son histoire est la suivante : une jeune émigrée d’origine hispanique, qui a tout sauf du sex-appeal, se retrouve en train de travailler dans une revue de mode où « tout le monde il est beau et pas nécessairement gentil ». Elle est nommée assistante du rédacteur en chef. Aux yeux de la personne qui l’a embauchée – en l’occurrence le père du rédacteur en chef –, elle a le physique de l’emploi, car il lui est surtout demandé de ne pas être un objet de séduction pour son fils, un play-boy à qui il vient de léguer ce poste. Ugly Betty est inspirée d’une sitcom produite en Colombie et qui a enregistré un grand succès dans toute l’Amérique latine. Placé au pays de l’Oncle Sam, son homonyme présente une identité adéquate. Elle est issue de Queens, la banlieue industrielle de New York. Son milieu familial n’est pas des plus chaleureux : une sœur frivole, un père qui n’a de ceci que le nom et un petit ami bon à rien. Heureuse de sortir de ce confinement, elle espérait beaucoup de son nouvel emploi. Cap donc vers Manhattan et le monde scintillant de la mode. Et là, elle retrouve des directeurs intraitables, de cruels maniaques, des ambitieux sans foi ni loi, de vulgaires surveillants, des opportunistes et autres magouilleurs. Betty Suarez (c’est elle) n’est pas spécialement belle, mais elle est douce, intelligente et travaille dur. Dans un monde régi par les apparences, ses qualités sont invisibles. Cependant, ses qualités vont s’imposer. Et ce petit bout de femme, aux valeurs différentes de l’ensemble de la rédaction, et son patron, fils à papa avec lequel elle n’a rien en commun, deviendront petit à petit des complices. « Makeover » en sens inverse Pour ce qui est des apparences, l’actrice qui incarne Betty et qui se nomme America Ferrera a subi un « makeover » en sens inverse. D’une jeune personne séduisante à l’origine, on a fait une jeune fille non seulement à l’état nature mais qui, faute de moyens et de connaissances en la matière, croit bien faire en s’attifant mal de pied en cap. C’est dire tout le travail d’enlaidissement que l’on a dû faire : cheveux longs informes, lunettes à monture rouge, appareil dentaire bleu éclatant et vêtements toujours multicolores. Une silhouette qui tranche dans ce monde de la mode où elle évolue et où tout le monde arbore des tonalités sombres. Voyant dans une revue un mannequin posant dans un poncho Dolce Gabanna, elle arrive le lendemain portant un poncho rouge rapporté, annonce-t-elle fièrement, de Guadalajara. Elle tranche par son allure naïve et touchante aussi par son énergie, son savoir-faire et son esprit prompt. Son patron en est charmé et ravi… Ce n’est pas ce que son illustre père escomptait. Une autre vraie célébrité séduite par Betty : l’actrice Salma Hayek, qui a participé à la production et qui fera des apparitions dans cette série que suivent hebdomadairement environ 15 millions de spectateurs américains.
Incroyable mais néanmoins vrai : la beauté et le glamour peuvent fatiguer à la longue. Pour preuve, la nouvelle série télévisée qui fait actuellement un tabac et qui prend de vitesse Desperate Housewives, The Bachelor et autres shows aux créatures de rêve : son titre, Ugly Betty. Son histoire est la suivante : une jeune émigrée d’origine hispanique, qui a tout sauf du...