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ONU - Les pays industrialisés sommés de faire mieux Le réchauffement climatique est « une menace à la sécurité et à la paix », affirme Annan

États industrialisés et pays en développement ont réaffirmé leurs positions hier à Nairobi, première journée de la conférence ministérielle sur le climat, les seconds réclamant aux premiers, avec le soutien de Kofi Annan, des engagements ambitieux pour l’après-2012. Le protocole de Kyoto, qui ne soumet à ce jour que les pays « riches » (35 et l’Union européenne) à des objectifs contraignants de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, expire en 2012. Les ministres de l’Environnement, qui ont rejoint leurs délégués, doivent définir le cadre de leurs futurs engagements pour assurer la pérennité du traité. En ouverture de la session, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a estimé que le changement climatique compte désormais comme une menace à la sécurité et à la paix, « au même titre que les conflits, la pauvreté et la prolifération des armes ». Mais « il subsiste un manque effrayant de leadership (...) au moment où nous parlons d’aller plus loin », a-t-il déploré, assurant que les Nations unies joueront leur rôle, notamment en engageant six de leurs agences pour aider les pays en développement à s’adapter et à faire face à la menace. Mais « la responsabilité première de l’action incombe aux États et dès maintenant à ceux qui sont largement responsables de l’accumulation du dioxyde de carbone (CO2, le principal gaz à effet de serre) dans l’atmosphère », a-t-il poursuivi en désignant les pays industrialisés, qu’il a sommés de « réduire leurs émissions » de gaz à effet de serre (GES). La France, par la voix de sa ministre de l’Écologie Nelly Olin, lisant un message du président Jacques Chirac, a réclamé avec l’Union européenne « l’établissement d’un régime multilatéral efficace et renforcé », jugeant « la mise en œuvre de Kyoto, aujourd’hui, gravement compromise, alors même qu’il traduit un engagement minimal ». Alors que l’arrivée des démocrates au Congrès US n’a pour l’heure pas infléchi le discours des États-Unis et que le Canada a reconnu « se situer 35 % au-dessus des objectifs de Kyoto », selon sa ministre Rona Ambrose, l’UE est apparue désireuse de poursuivre ses efforts. Mais de leur côté, les pays en développement réunis au sein du Groupe des 77 et de la Chine, ont rappelé aux nations développées leur responsabilité historique dans le réchauffement climatique et les ont également appelées à réduire les premières leur pollution. La Chine a également insisté sur le fait qu’elle restait disposée à participer au dialogue en cours – qui rassemble tous les États – mais sans valeur contraignante et qu’elle n’entendait pas contracter d’engagements contraignants sur l’après-2012.

États industrialisés et pays en développement ont réaffirmé leurs positions hier à Nairobi, première journée de la conférence ministérielle sur le climat, les seconds réclamant aux premiers, avec le soutien de Kofi Annan, des engagements ambitieux pour l’après-2012. Le protocole de Kyoto, qui ne soumet à ce jour que les pays « riches » (35 et l’Union européenne)...