France - Les socialistes élisent aujourd’hui leur candidat pour 2007 Bernadette Chirac évoque une possible candidature de son époux à la présidentielle

Bernadette Chirac, l’épouse du chef de l’État français, a entretenu le doute sur une nouvelle candidature de Jacques Chirac à la présidence, assurant que « la messe n’est pas dite » pour l’élection de 2007, dans une interview au site Internet de l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur. « On n’est pas dans l’après. Il y a trop de gens qui croient qu’on est déjà dans l’après »-Chirac, dit-elle, soulignant qu’« on peut avoir des surprises ». « La situation du monde est complexe. Et parfois, cela bouscule tout », ajoute-t-elle. Mme Chirac refuse d’envisager que son mari siège l’an prochain au Conseil constitutionnel, comme le font de droit tous les anciens présidents de la République. « Oui, il ira (au Conseil). Dans cinq ans. Vous m’entendez, dans cinq ans », lance-t-elle. Elle estime toutefois qu’il est « trop tôt » pour que son époux annonce une éventuelle candidature, mais « quelle que soit sa décision, elle sera importantissime ». Des proches de M. Chirac ont émis à plusieurs reprises l’hypothèse qu’il puisse se représenter en cas de grave crise internationale. Le député UMP Patrick Devedjian, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, a estimé hier que M. Chirac sera candidat à la présidentielle de 2007 « s’il y a un espace politique ». « Jacques Chirac veut se présenter, il ne le fera pas s’il ne décolle pas dans les sondages. S’il continue de plafonner à 3 %, il n’est tout de même pas suicidaire, mais s’il fait 12-15 %, il ira », a-t-il poursuivi. En outre, interrogée sur l’accident cérébral du président du début septembre 2005 qui l’avait contraint à annuler plusieurs déplacements, Mme Chirac réaffirme que son mari va très bien. « Vous avez vu comme il est en forme », dit-elle, avant d’ajouter : « Mon mari n’est pas gâteux ! Quand je lis ce que je lis parfois, c’est honteux. » Élu en 1995 et réélu en 2002, M. Chirac a déclaré fin octobre que « tout est possible » pour la présidentielle de 2007 et qu’il se prononcerait sur ses intentions au premier trimestre de l’an prochain. Entre-temps, quelque 219 000 militants socialistes sont appelés à voter aujourd’hui pour choisir qui de Laurent Fabius, Ségolène Royal ou Dominique Strauss-Kahn sera le candidat du PS à la présidentielle. Un éventuel second tour est prévu le 23 novembre.