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La Syrie et l’Iran prêts à dialoguer avec les USA

Si le président Bush et le Premier ministre Tony Blair ont maintenu, lundi, une position rigide face à l’Iran et à la Syrie, le débat sur leur implication dans une nouvelle stratégie visant à stabiliser l’Irak est on ne peut plus d’actualité. Alors que Téhéran était sommé hier par Londres et Washington de cesser ses opérations d’enrichissement d’uranium et Damas d’abriter des terroristes, les deux pays se sont dit prêts à négocier. Le quotidien gouvernemental Techrine affirmait ainsi hier que Damas était « prêt à entamer un dialogue » avec les États-Unis pour contribuer à « assurer la stabilité et la sécurité » au Proche-Orient. Cependant, le journal se demande « si la position américaine s’est modifiée de manière positive », de façon « à corriger les erreurs commises » vis-à-vis de Damas. Le journal fait état de la visite en Syrie de « délégations américaine, européenne, japonaise et russe qui ont toutes estimé que l’attitude de Washington, qui s’abstient de parler avec la Syrie, était erronée ». Parallèlement, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé, lors d’une conférence de presse télévisée, que Téhéran était prêt à discuter avec les autorités américaines à condition que Washington change de comportement. Il a également déclaré qu’il allait « bientôt envoyer un message au peuple américain », qui présentera « le point de vue du peuple iranien ». Plus tôt, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, avait affirmé que l’Iran n’était pas « demandeur » de négociations avec les États-Unis sur l’Irak. En soirée, Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, a réaffirmé que les États-Unis ne voient pas la nécessité d’ajuster leur attitude vis-à-vis de l’Iran et que c’est plutôt à Téhéran de jouer un rôle constructif au Moyen-Orient. Lundi, le président américain George W. Bush avait écarté des discussions directes avec l’Iran et la Syrie sur l’Irak, ainsi qu’un calendrier contraignant de retrait des troupes américaines. Mais alors que les démocrates proposent l’organisation d’une conférence internationale où seraient conviés Syriens et Iraniens, le président Bush s’est dit ouvert aux idées nouvelles. Rencontre entre Baker et un ambassadeur iranien Et ce, d’autant plus qu’une commission bipartisane chargée d’élaborer des propositions pour sortir du bourbier irakien a laissé entendre qu’une implication de l’Iran et de la Syrie serait nécessaire. En outre, le Washington Post rapportait hier que le républicain James Baker, ancien secrétaire d’État qui copréside ce groupe d’étude avec le démocrate Lee Hamilton, a dîné trois heures durant avec l’ambassadeur d’Iran auprès de l’ONU Javad Zarif. Selon le journal, qui ne précise pas la date de cette rencontre, « Baker a clairement fait comprendre qu’il ne négociait pas au nom des États-Unis, mais que la commission souhaitait un apport et des suggestions de l’Iran ». Hamid Reza Haji Babaee, membre de la commission de la Sécurité nationale du Parlement iranien, a présenté cette rencontre comme « un début de négociations » avec les Américains, selon le site Internet iranien Aftab. D’autres parlementaires en ont quant à eux minimisé la portée. Hier, le Premier ministre britannique Tony Blair s’est, par ailleurs, adressé, à cette commission. À cette occasion, il a répété qu’une solution globale au Proche-Orient était nécessaire et que l’Iran représentait une « menace stratégique dans la région ». Dominique de Villepin a, pour sa part, estimé que Damas doit « faire les gestes nécessaires » pour « se réinsérer dans le jeu international », et que la question du nucléaire doit être réglée avec Téhéran, pour que ces pays puissent participer aux efforts de paix en Irak et au Proche-Orient.
Si le président Bush et le Premier ministre Tony Blair ont maintenu, lundi, une position rigide face à l’Iran et à la Syrie, le débat sur leur implication dans une nouvelle stratégie visant à stabiliser l’Irak est on ne peut plus d’actualité. Alors que Téhéran était sommé hier par Londres et Washington de cesser ses opérations d’enrichissement d’uranium et Damas...