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Cinq haut gradés de la police arrêtés, au moins 60 morts dans de nouvelles violences confessionnelles De faux policiers enlèvent une centaine de personnes à Bagdad

Des hommes armés portant des uniformes de police ont procédé hier à Bagdad à un spectaculaire enlèvement collectif de près de cent personnes, dans un bâtiment du ministère de l’Enseignement supérieur, entraînant l’arrestation de cinq haut gradés de la police. Dans le même temps, les corps de 40 personnes assassinées ont été découverts dans la capitale, et plus de 60 personnes sont mortes hier à travers l’Irak, secoué sans relâche par les violences confessionnelles qui ont conduit le pays au bord de la guerre civile. Après les attentats qui ont tué dimanche 54 personnes, les exécutions sommaires avec la découverte lundi de 46 corps criblés de balles et portant des traces de torture, c’est un enlèvement collectif d’une ampleur exceptionnelle qui a eu lieu à Bagdad. « Des hommes armés se présentant comme des commandos de la police ont fait irruption dans un bâtiment du ministère et enlevé près de 100 employés et visiteurs, après un affrontement avec les gardes », a annoncé à la télévision publique Iraqia, le ministre de l’Enseignement supérieur Abed Diab al-Oujaili. Les ravisseurs, portant l’uniforme des commandos de la police, sont arrivés à bord d’au moins 20 véhicules dans le bâtiment du département de la recherche scientifique, dans le quartier de Karrada (Centre-Ouest). Quelques heures plus tard, cinq haut gradés de la police en charge de ce quartier de Bagdad ont été arrêtés sur ordre du ministère de l’Intérieur. 12 personnes relâchées Au long de la journée, douze rescapés ont été recueillis par les forces de sécurité et trois autres par le personnel d’un hôpital du centre de la capitale. « Une camionnette a déposé ces trois personnes derrière l’hôpital al-Kindi. Ils avaient les yeux bandés et étaient choqués. Ils n’avaient plus d’argent, mais ils étaient indemnes », a affirmé un médecin qui y travaille, sous le couvert de l’anonymat. Cet enlèvement survient alors que plusieurs dizaines de milliers de policiers irakiens et soldats américains sont déployés à Bagdad, pour tenter de sécuriser la capitale, en proie à des violences confessionnelles qui ont fait des milliers de morts depuis le début de l’année. Les enlèvements collectifs, le plus souvent à caractère confessionnel, ne sont pas rares en Irak, et la communauté sunnite dénonce de longue date la responsabilité d’escadrons de la mort chiites agissant dans l’ombre des forces de sécurité. La violence frappe régulièrement les cadres ou futurs cadres irakiens – médecins, avocats, architectes, ingénieurs, universitaires. Plusieurs centaines d’entre eux ont été tués délibérément depuis le début de la guerre en 2003, provoquant l’émigration de bon nombre d’entre eux. Plus de 60 personnes ont en outre été tuées dans différentes attaques meurtrières à travers le pays, semant la panique et la terreur chez les Irakiens.
Des hommes armés portant des uniformes de police ont procédé hier à Bagdad à un spectaculaire enlèvement collectif de près de cent personnes, dans un bâtiment du ministère de l’Enseignement supérieur, entraînant l’arrestation de cinq haut gradés de la police. Dans le même temps, les corps de 40 personnes assassinées ont été découverts dans la capitale, et plus de...