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Proche-Orient - Le Hamas demeure intraitable sur la reconnaissance de l’État hébreu Israël doit se préparer à une confrontation militaire d’envergure à Gaza, affirme le Shin Beth

Alors que le Hamas persistait hier dans son refus de voir le futur cabinet palestinien d’union nationale reconnaître Israël, le service de la sécurité intérieure israélien (Shin Beth) a prévenu qu’une « confrontation militaire de grande envergure » pourrait être nécessaire dans la bande de Gaza. «Israël doit se préparer à une confrontation militaire de grande envergure dans la bande de Gaza, si les éléments modérés de l’Autorité palestinienne ne se renforcent pas », a déclaré Youval Diskin, le chef du service de la sécurité intérieure israélien (Shin Beth), devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement israélien (Knesset). « Israël n’a pas de bonnes options à Gaza, il n’y a que de mauvaises options et nous devons choisir la moins mauvaise d’entre elles », a-t-il ajouté. M. Diskin a par ailleurs estimé que 30 tonnes d’armes avaient été passées en contrebande dans la bande de Gaza, au moyen de tunnels, depuis le territoire égyptien voisin, depuis le retrait israélien de ce territoire en septembre 2005. À ce propos, le député Youval Steinitz, ancien président de la commission, a accusé l’Égypte de « mener sciemment une politique visant à armer les groupes terroristes » palestiniens de la bande de Gaza. M. Steinitz, du Likoud (droite), s’est déclaré en faveur d’une opération d’envergure dans la bande de Gaza dans le cadre de laquelle Israël reprendrait le contrôle de la route dite de Philadelphie, entre l’Égypte et Gaza, un axe contrôlé par l’armée israélienne avant son retrait du territoire. La possibilité d’une opération militaire d’envergure dans la bande de Gaza est régulièrement évoquée par les dirigeants israéliens. Parallèlement, le Hamas persistait hier dans son refus de voir le futur cabinet palestinien d’union nationale reconnaître Israël, une condition à la reprise de l’aide occidentale. « Il n’a pas été demandé au prochain gouvernement de reconnaître Israël et il ne le reconnaîtra pas », a déclaré le n° 2 du bureau politique du Hamas, Moussa Abou Marzouk, basé à Damas. Les déclarations de M. Abou Marzouk surviennent alors que le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le Hamas semblent sur le point de sceller un accord sur la composition du futur cabinet après plusieurs mois d’impasse. Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a pour sa part affirmé à l’AFP que le document dit « d’entente nationale », qui servira de base à la plate-forme politique du cabinet d’union, « n’offre pas une reconnaissance de l’occupation ou d’Israël ». « Le Hamas ne reconnaîtra pas Israël, qui occupe la terre, tue et commet des massacres », a-t-il conclu. Depuis Téhéran, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Mahmoud Zahar, un des principaux chefs du Hamas, s’est montré tout aussi intransigeant. « Le programme du gouvernement sera basé sur le document d’entente nationale. Ce document ne contient pas une reconnaissance ou une concession », a-t-il dit. Pas d’accord sur un Premier ministre, selon Abbas En visite en Jordanie, M. Abbas a pour sa part démenti s’être entendu avec le Hamas sur l’identité du futur Premier ministre, des sources du Fateh et du mouvement islamiste ayant ces derniers jours affirmé que le poste irait à l’universitaire Mohammad Chbeir. « Il n’y a pas, comme il a été dit à Gaza, de noms spécifiques pour la fonction de Premier ministre. Des noms circulent, mais il n’y a pas encore eu de décision sur une personne en particulier », a déclaré M. Abbas à l’issue d’un entretien avec le roi Abdallah II. Hier, le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Avi Dichter, s’en est pris à M. Chbeir, lui reprochant d’avoir été à la tête d’une université « pépinière de terroristes et d’assassins ». Par ailleurs, le quartette international pour le Proche-Orient doit se réunir aujourd’hui au Caire pour examiner la situation dans les territoires palestiniens. En outre, M. Abbas est arrivé hier soir au Caire où il sera reçu aujourd’hui par le président Moubarak. M. Abbas doit également rencontrer le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui a affirmé que les pays arabes allaient travailler à la tenue d’une conférence de paix sur le Proche-Orient. Aucune indication n’a été faite sur une éventuelle rencontre entre M. Abbas et le quartette. D’autre part, l’une des principales organisations israéliennes de défense des droits de l’homme, B’tselem, a mis en cause l’armée israélienne dans la mort le 8 novembre de 2 activistes palestiniens blessés, qui auraient été abattus de sang-froid. B’tselem a demandé à la justice militaire d’ouvrir une enquête immédiate sur cet incident. Toutefois, l’armée s’est défendue d’avoir exécuté sommairement les 2 activistes. Enfin, un activiste palestinien a été tué hier dans un échange de tirs avec l’armée israélienne dans un camp de réfugiés à Naplouse, en Cisjordanie.
Alors que le Hamas persistait hier dans son refus de voir le futur cabinet palestinien d’union nationale reconnaître Israël, le service de la sécurité intérieure israélien (Shin Beth) a prévenu qu’une « confrontation militaire de grande envergure » pourrait être nécessaire dans la bande de Gaza.
«Israël doit se préparer à une confrontation militaire de grande...