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PRIX LITTÉRAIRES L’ Interallié 2006 à Michel Schneider pour «Marilyn, dernières séances»

Le prix Interallié 2006 a été décerné hier mardi à Michel Schneider pour Marilyn, dernières séances (Grasset), a annoncé le jury. Le prix a été attribué au 6e tour, par 6 voix contre 2 à Isabelle Spaak pour Pas du tout mon genre (Éd. des Équateurs), et 2 à Benoît Duteurtre pour Chemins de fer (Fayard), qui ne figurait pas dans la dernière sélection de l’Interallié. Sélectionné pour 5 des 6 grands prix littéraires de l’automne, le livre de Michel Schneider a raté le Goncourt le 6 novembre, par trois voix contre sept aux Bienveillantes (Gallimard) de Jonathan Littell. «J’étais finaliste de la plupart des grands prix, c’est bien d’être à la 1re place. Je pense aussi à Marilyn Monroe, elle aussi était souvent nominée et n’a jamais eu d’Oscar», a déclaré le lauréat après l’annonce du prix. Intellectuel touche-à-tout, énarque, psychanalyste et romancier, Michel Schneider a souvent placé la mort et les derniers moments de la vie au centre de sa réflexion. Dans Marilyn, dernières nouvelles, il réinvente les rapports entre l’actrice et son psychiatre, le Dr Ralph Greenson – couple improbable embarqué dans «une folie à deux» – pendant les trente mois qui précèdent la mort de Marilyn. D’une écriture élégante, il entraîne ses lecteurs au début des années 1960 à Hollywood, où les gens du cinéma sont les meilleurs clients des psys. Bourrée de barbituriques et sujette à de graves crises d’angoisse, Marilyn n’arrive plus à dire son texte face à la caméra. «Greenson, qui avait déjà soigné des actrices folles, fut frappé par la manière de parler inarticulée, terne et par l’absence d’affects. Elle disait sans douleur des choses douloureuses», écrit Michel Schneider. Vite débordé par la personnalité de sa patiente, le psychiatre le plus coté d’Hollywood va faire avec elle le contraire de ce qu’il enseigne à ses élèves. «J’ai voulu la montrer un peu autrement qu’elle est dans la légende: une femme intelligente, sensible, au-delà de la figure sexuelle», explique l’auteur. Invité à siéger avec le jury Interallié au titre de lauréat 2005, Michel Houellebecq a avoué qu’il n’avait lu que quelques pages du livre de Schneider: «J’ai pas tellement aimé, j’ai pas réussi à le finir», a-t-il déclaré. Houellebecq défendait Benoît Duteurtre qui, selon lui, rend compte d’une «réalité de la vie contemporaine de la France». Haut fonctionnaire à la Cour des comptes, puis au Conseil constitutionnel, Michel Schneider a été directeur de la musique et de la danse au ministère de la Culture sous Jack Lang. Auteur d’une quinzaine de livres, il s’est notamment intéressé aux derniers instants de ceux qu’il a couchés sur son divan littéraire, comme dans Morts imaginaires, prix Médicis de l’essai en 2003.
Le prix Interallié 2006 a été décerné hier mardi à Michel Schneider pour Marilyn, dernières séances (Grasset), a annoncé le jury.
Le prix a été attribué au 6e tour, par 6 voix contre 2 à Isabelle Spaak pour Pas du tout mon genre (Éd. des Équateurs), et 2 à Benoît Duteurtre pour Chemins de fer (Fayard), qui ne figurait pas dans la dernière sélection de...