Téhéran et Damas veulent un changement de la politique US en Irak

Le porte-parole du gouvernement iranien, Gholamhossein Elham, a réclamé hier un changement « à 180 degrés » de la politique américaine au Moyen-Orient, en réaction à des informations faisant état d’un possible changement de la politique de Washington en Irak. Par ailleurs, l’Iran s’est dit prêt hier à engager un dialogue avec les États-Unis si ceux-ci le souhaitent. « S’ils veulent vraiment engager des pourparlers, ils doivent en proposer, et alors l’Iran avisera », a renchéri le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini. Parallèlement, en Syrie, le Front national progressiste (FNP, coalition de huit partis au pouvoir dirigée par le Baas) a affirmé hier dans un communiqué que Washington devra bientôt « modifier sa stratégie » en Irak où les Américains font face à « une véritable impasse ». Le FNP a vu dans la défaite des républicains aux élections parlementaires américaines du 7 novembre « un changement important dans l’opinion publique américaine au sujet de la guerre en Irak ». Réagissant à ces déclarations, la Maison-Blanche a écarté hier des discussions directes avec l’Iran, y compris sur l’Irak, tant que la République islamique ne suspendait pas ses activités nucléaires sensibles. Quant à la Syrie, « nous avons des relations diplomatiques avec la Syrie, nous continuons d’avoir des relations diplomatiques avec la Syrie », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Snow. L’Iran et la Syrie sont les deux bêtes noires des États-Unis dans la région.