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France - Clichy-sous-Bois rend hommage à ses morts un an après les émeutes en banlieue Le gouvernement mobilise la police pour assurer la sécurité des transports

Le gouvernement français a mobilisé la police pour assurer la sécurité des transports après des attaques d’autobus dans les banlieues, où des appels au calme ont été lancés hier, un an jour pour jour après le début d’émeutes urbaines sans précédent. Cette date anniversaire a été marquée par une marche silencieuse de plus d’un millier de personnes à Clichy-sous-Bois, au nord-est de Paris, en mémoire des deux adolescents dont la mort accidentelle, le 27 octobre 2005, avait déclenché trois semaines de violences dans les quartiers défavorisés du pays. Plusieurs appels au calme ont été lancés à cette occasion en direction des jeunes, après une série d’incidents ces derniers jours faisant craindre une nouvelle flambée de violence. « Il faut que le calme, la dignité, le courage qui règnent ici persistent », a dit notamment le maire socialiste de Clichy, Claude Dilain. « Une fois de plus, la France, le monde nous regardent », a-t-il ajouté devant une centaine de journalistes et des télévisions venus du monde entier. Avant cette commémoration considérée comme un événement à risque par les autorités, la nuit de jeudi à hier avait été globalement calme dans les banlieues. La veille, en revanche, plusieurs autobus avaient été incendiés après avoir été attaqués. L’un d’eux a été pris d’assaut par une dizaine de jeunes qui ont menacé les passagers avec des armes de poing. Ce regain de tension a conduit le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy à annoncer jeudi soir de nouvelles mesures sécuritaires. « J’ai décidé de mobiliser la totalité des forces mobiles dont nous disposons au service de la sécurité de ceux qui prennent les transports en commun », a-t-il déclaré après une réunion d’urgence avec des responsables des entreprises de transport. En déplacement hier dans le sud de la France, M. Sarkozy, candidat probable de la droite pour l’élection présidentielle de 2007, a estimé qu’il n’y avait « pas d’anniversaire » à célébrer. Il s’est adressé à « la France qui ne casse rien » et qui « compte aussi ». À Clichy-sous-Bois, la marche d’hier s’est déroulée sans incident, dans une ambiance de grand recueillement. Le cortège était conduit par les familles de Bouna Traoré et Zyed Benna, les deux adolescents de 15 et 17 ans morts électrocutés après avoir trouvé refuge dans un transformateur électrique pour fuir la police. Ces violences avaient mis en lumière les problèmes d’insertion des jeunes Français d’origine étrangère, victimes de discriminations et d’un taux de chômage élevé, atteignant dans certains quartiers jusqu’à 40 %. Selon un sondage publié hier, 59 % des maires français jugent probable que des émeutes se produisent à nouveau dans les mois qui viennent dans les banlieues. La situation dans les cités défavorisées, désormais scrutée par tout le pays, est devenue un thème incontournable de la campagne pour la prochaine présidentielle, à droite comme à gauche.

Le gouvernement français a mobilisé la police pour assurer la sécurité des transports après des attaques d’autobus dans les banlieues, où des appels au calme ont été lancés hier, un an jour pour jour après le début d’émeutes urbaines sans précédent.

Cette date anniversaire a été marquée par une marche silencieuse de plus d’un millier de personnes à...