Rechercher
Rechercher

Actualités

DÉJEUNER - « Le secteur bancaire a relevé les défis financiers de la guerre de juillet », souligne François Bassile Salamé : Les banques ne devraient relever leurs provisions que de 0,5 % du total des crédits accordés au secteur privé

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a annoncé que la Banque centrale promulguerait dans les prochaines semaines certaines circulaires qui permettraient de faciliter le traitement des dossiers des clients des banques dont les comptes ont été affectés suite à la guerre de juillet dernier. Ces circulaires porteraient sur les prêts subventionnés dont les échéances seraient prolongées d’un an et les prêts garantis par Kafalat ainsi que sur d’autres initiatives de nature à faciliter l’accroissement des capacités de financement à moyen et long terme et à assurer une meilleure flexibilité des comptes courants. « Toutes ces initiatives seraient entreprises sous la supervision de la Commission de contrôle des banques afin de s’assurer que c’est la clientèle des banques qui en tire profit », a-t-il dit, ajoutant que le principe bancaire sur lequel se basent ces initiatives est celui de la préservation de la santé du secteur bancaire à travers l’amélioration de son portefeuille des créances. « Les banques au Liban sont solides et n’ont pas besoin d’un accroissement sensible de leur provision pour 2006. Selon les conclusions de la Commission de contrôle des banques, les établissements de crédit ont besoin de constituer des réserves supplémentaires de l’ordre d’un demi pour cent du total des crédits accordés au secteur privé », a encore dit le gouverneur de la BDL, qui a souligné par ailleurs que le FMI a affirmé la capacité des banques libanaises à appliquer les critères de Bâle II, tout en maintenant un taux de solvabilité de plus de 10 %. Riad Salamé a tenu ces propos lors d’un déjeuner offert en son honneur par l’Association des banques au Liban. Il a annoncé par ailleurs des amendements prochains aux circulaires portant sur les certificats de dépôts bancaires afin de définir leur volume par rapport aux autres actions émises par les banques. Il a également annoncé que d’autres circulaires seraient promulguées concernant de nouvelles règles régissant l’activité des banques d’investissement. Parmi les nouveaux principes figurent notamment l’autorisation des banques d’investissement à prendre des participations directes au sein d’établissements du secteur privé ou du secteur public au cas où le processus de privatisation serait mis en œuvre. Il a rappelé que la BDL planche sur l’implantation du projet SITI qui devrait relier le secteur bancaire à la Banque centrale à travers un réseau sécurisé. Ce réseau devrait faciliter le transfert des opérations et des données entre les deux parties. Il a rappelé que le marché de change est positif dans le sens où la BDL intervient en rythme journalier en acheteur du billet vert, et ce depuis la proclamation du cessez-le-feu. Il a aussi insisté sur le fait que la balance des paiements jusqu’à fin septembre 2006 a enregistré un excédent primaire cumulé de deux milliards deux cent quarante-sept millions de dollars. Stabilité monétaire De son côté, le président de l’Association des banques, François Bassile, s’est félicité de la capacité du secteur bancaire à relever les défis financiers de la guerre de juillet dernier, affirmant que le pays s’en est sorti tout en préservant la stabilité de financement de l’économie dans des conditions meilleures que celles qui existent dans de nombreux pays dont la notation du risque souverain est supérieure à celle du Liban. Il a également insisté sur la solidité et la crédibilité du secteur bancaire et des autorités monétaires et de supervision. « Le Liban est sorti de la guerre de juillet tout en préservant la stabilité monétaire qui signifie la préservation de la stabilité des prix malgré une légère hausse et la stabilité des paiements extérieurs, en dépit d’un faible recul des flux de capitaux vers le pays », a-t-il dit. François Bassile a souligné que la stabilité monétaire est un élément-clé de la stabilité économique et sociale et par suite de la stabilité politique. « Elle est également une condition nécessaire pour un retour des flux de capitaux vers le Liban dont le volume annuel est supérieur à celui de tous les dons et aides exceptionnels dont le Liban pourrait bénéficier de la part de ses amis. La stabilité monétaire rend le secteur bancaire et financier dignes de la confiance de la communauté internationale des affaires », a ajouté le PDG de Byblos Bank. « Ce n’est pas un hasard si la SFI, la BEI, Propaco, le Fonds arabe pour le développement économique et social et bien d’autres institutions arabes internationales ont jugé adéquat de confier aux banques libanaises les fonds destinés au financement des établissements libanais détruits lors de la guerre de juillet », a conclu François Bassile. L. M.

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a annoncé que la Banque centrale promulguerait dans les prochaines semaines certaines circulaires qui permettraient de faciliter le traitement des dossiers des clients des banques dont les comptes ont été affectés suite à la guerre de juillet dernier.
Ces circulaires porteraient sur les prêts subventionnés dont les...